Depuis que je suis rentré chez Winamax mi-2008, j’ai décidé de quitter les MTTs en ligne (excepté certains dimanches) pour recommencer avec le cash-game.
J’ai très vite réalisé que j’avais peu, voir pas, de “value” à jouer en No-Limit Holdem dans les hautes limites. Les joueurs réguliers sont relativtnement prudents et les gros coups sont joués lors de confrontations inévitables… Alors que pendant ce temps, sur les tables de Pot-Limit Omaha, les joueurs se déchainent d’actions constantes et de gambling insensé. Personne ne sait réellement ce qu’il fait…
Mon choix est vite fait : il faut que je maitrise absolument ce jeu !
Je recherche un ouvrage sur le sujet et je trouve uniquement un livre écrit par Rolf Slotlboom. que je lis sans réelle conviction d’apprendre quelque chose (hormis la double relance avec AAxx pour induire un 3-bet). Le meilleur moyen d’apprendre, c’est de jouer. Je décide donc d’attaquer, de manière sérieuse et passionnée, sur les tables de cash-game Pot-Limit Omaha sur Winamax.
Très vite, je suis surpris par le mauvais niveau des tables de 5-5$ et de 10-10$. Les joueurs y sont scared money et straightforward à la fois. Je réalise que les tapis avant le flop à ce jeu sont juste une blague… C’est impossible de trouver une meilleure situation qu’un 60/40.
Je réalise aussi que la guerre se fait entre le joueur possédant AAxx et le joueur voulant essayer de les craquer. Seulement à ce jeu, l’American Airlines est quelque peu moins solide et perd très/trop souvent.. Lorsqu’un joueur 3-bet, il aura 80% du temps AA. Lorsqu’il 4-bet, on peut passer ce chiffre à 98%.
A Partir de cette logique, j’ai commencé à juste payer avec AA lorsque nous sommes très profonds, et a énormément 3-bet d’autres mains (4567, 89JQ, 7799, …). Si mon adversaire me 4-bet, je serai la plupart du temps prêt à répondre d’accord pour gamble (sauf parfois avec KKxx par exemple), sachant que j’aurai toujours au minimum 40%, donc la côte du pot m’est toujours favorable.
Et si il paie uniquement mon 3-bet, cela prouvera qu’il ne possède pas de paire d’as. Ce qui permet de voler très souvent au flop avec un simple continuation-bet de la moitié du pot lorsqu’un as arrive au flop ou sur un autre flop comme KKT, TJQ ou encore 225… Et lorsque le flop coordonne avec ma main, mon adversaire ne me verra pas sur cette range.
C’est ce qu’on appelle « la deceptive value » : embrouiller la lecture de notre adversaire en jouant à l’opposé de la théorie… Cette façon de jouer m’a très vite prévalu une réputation de fou sur les tables de Winamax, au point de me faire insulter régulièrement sur le chat !
J’avais l’impression d’avoir un edge, celui d’être prêt à gambler contre des adversaires qui eux sont effrayés par le risque et vont éviter de jouer trop de coinflip malgré la dead money. Et c’est en ramassant énormément de coups sans showdown que je comblerai l’équité de mes showdowns.
Je réalise que la différence entre les joueurs gagnants et perdants en PLO se décide à la rivière. C’est là que l’edge se ressent le plus : la faculté de prendre un maximum de value sans ne plus pouvoir perdre le coup ou encore savoir jongler avec le métagame et notre image pour bluffer ou maximiser.
Ensuite, j’ai découvert qu’à la rivière, lorsqu’un joueur mise le pot, la situation est totalement polarisé. Soit il est max (et c’est le cas la plupart du temps) et il veut prendre le maximum de value, soit il n’a absolument rien (de temps en temps) et c’est le seule moyen pour lui de s’en sortir.
A partir de ce moment-là, pourquoi payer une mise du pot avec le troisième meilleur jeu possible et coucher avec une petite double paire lorsque la couleur est rentrée ?
C’est là que j’ai commencé à faire énormément de « Hero Call » et de « Hero Fold » à la rivière.
Hero Call
1. Lorsque le kicker compte.
Kitbul posts small blind ($50), B24 THEO posts big blind ($50).
Avant le flop
pokerillo1 folds, Kitbul bets $100, B24 THEO calls $100.
Flop 3 5 9
Kitbul checks, B24 THEO checks.
Tournant 3
Kitbul checks, B24 THEO bets $200, Kitbul calls $200.
Rivière 9
Kitbul checks, B24 THEO bets $700, Kitbul calls $700.
Showdown
B24 THEO montre 7 4 2 A : hauteur As-7
Kitbul montre K T Q A : hauteur As-Roi
Kitbul remporte $2,098.
2. Ace high peut donc suffir en PLO… Ici, le check de mon adversaire sur le tournant est révélateur d’un tirage.
Avant le flop
klutt300 folds, chronictilt bets $40, phyren folds, Molotov44 folds, Kitbul calls $30.
Flop 4 K 3
Kitbul checks, chronictilt bets $90, Kitbul calls $90.
Tournant 8
Kitbul checks, chronictilt checks.
Rivière 3
Kitbul checks, chronictilt bets $130, Kitbul calls $130.
Showdown
chronictilt montre 7 9 Q T : hauteur Dame
Kitbul montre A Q 5 6 : hauteur As
Kitbul remporte $527.
3. Mais parfois, c’est inévitable, l’héroisme conduit à l’échec !
Avant le flop
DubaiDobbel bets $60, ngrL bets $180, Kitbul calls $180, DubaiDobbel calls $135.
Flop K 2 A
ngrL checks, Kitbul bets $435, DubaiDobbel calls $435, ngrL folds.
Tournant 6
Kitbul checks, DubaiDobbel checks.
Rivière 8
Kitbul checks, DubaiDobbel bets $900, Kitbul calls $900.
Showdown
DubaiDobbel montre 5 9 4 8 : paire de 8
Kitbul muck 7 5 4 2 : paire de 2
DubaiDobbel remporte $3,253.
J’aimais aussi préparer des bluffs sur la rivière, en payant par exemple une mise à la hauteur du pot au tournant avec un tirage quinte sans avoir la cote mais en sachant que si la couleur rentre, je pourrai la représenter. J’avais l’impression d’avoir acquis un edge à la rivière.
En gros, j’avais un jeu créatif. Non seulement j’attirais la foule parce qu’ils savaient qu’avec KitBul, il allait y avoir de l’action, mais en plus de cela, je m’amusais comme un petit fou. Passer des MTTs au cash-game en PLO, c’est comme passer du vélo à la F1, ou encore de la danse à la boxe !
C’est très excitant, voire même addictif !
Le phénomène Good Run/Bad Run
Le problème, c’est que je gagnais tous les jours… et trop facilement. La fréquence de gains était anormalement élevé pour un jeu aussi volatile. Je réalisais certes que je runnais good mais en revanche, je ne réalisais pas ce que représentait un bad run en PLO… En jouant de la sorte, ma variance allait être beaucoup plus volatile qu’un joueur plus solide.
Après vingt jours de gains d’affilée et un cashier atteignant les six chiffres, je suis en sur-confiance alors que j’affronte un joueur régulier du site. Il me prend vingt caves de suite en heads-up en à peine 4heures, soit 70% de mes gains…
Le tilt en PLO ne pardonne pas. Même si je ne suis pas un joueur qui tilte facilement, je dois avouer avoir été affecté par le « sickissisme » (et le mot est faible) de ce jeu. Je ne vois pas pourquoi je devrai ralentir ou changer de vitesse quand je ne « run » pas bien… C’est une théorie guère rationnelle à mes yeux. Mais je dois bien l’avouer, cela m’aurait permis d’éviter de m’enfoncer en si peu de temps…
Tout ce que racontent ces joueurs « old school », de dire que quand t’es en « good run » tu peux jouer beaucoup de coups et que quand t’es en « bad run » tu dois faire le mort, aurait donc du sens ?
En tout cas, tu as des périodes où tu te sens invincible et d’autres où tu ne gagnes plus un coup. Ces phénomènes ont l’air de bien exister, même si la confiance à un rôle là-dedans elle ne peut pas tout expliquer…
Et il est où le bouton pour quitter la table ?
En tout cas, tout les joueurs réguliers des tables de PLO ont chacun connu à leur tour LE jour de chute, : cette journée où tu ne gagnes pas un coup et où tu deviens complètement fou. C’est pourquoi le STOP LOSS est essentiel et la clef du succès à ce jeu. Ce n’est pas pour rien que Phil Ivey quitte la table après deux ou trois caves perdues et est le plus gros gagnant du site.
Je décide de re-grinder petit à petit les limites 10-10$ et 20-20$, en jouant un maximum de quatre tables en même temps et en sélectionnant mieux mes mains de départ. Je découvre aussi que l’induce bluff en PLO se fait en misant, et non pas en checkant.
Voici un exemple où je mise sur la rivière en sachant que mon adversaire sait pertinemment bien que je ne peux pas détenir les « nuts » (à savoir 35 pour une quinte) car dans ce cas, j’aurais relancer au tournant 100% du temps. Et comme c ‘est un jeu où on ne joue qu’avec les « nuts », il va tout faire pour tenter lui de représenter cette quinte que je ne peux pas avoir.
Je sais qu’il n’y a pas beaucoup de value à miser sur la rivière, mais je le fais pour induire un bluff… Et cela fonctionne.
1. Induce Bluff
badfish10 posts blind ($50), Kitbul posts blind ($50).
Avant le flop
badfish10 raises to $100, Kitbul raises to $300, badfish10 calls $300.
Flop 4 9 2
Kitbul checks, badfish10 bets $450, Kitbul calls $450.
Tournant 6
Kitbul checks, badfish10 bets $1,500, Kitbul calls $1,500.
Rivière A
Kitbul bets $3,375, badfish10 raises to $14,625, Kitbul calls $10,350 and is all-in.
Showdown
badfish10 montre K T 5 9 : paire de 9
Kitbul montre 8 Q 9 A : deux paires As-9
Kitbul remporte $25,199.
Le scénario se répète… Je gagne presque tous les jours avant la journée où rien ne va, et où je ne respecte pas mes stop-loss que je m’étais promis de respecter. Au total mon cashier aura atteint quatre fois les six chiffres, en gagnant presque tous les jours et en reperdant presque tout en seulement un ou deux jours…
Mentalement, lorsqu’on a été éduqué en respectant l’argent, c’est difficile de ne pas être affecté par le fait de perdre le salaire annuel d’un cadre en quelques heures. Le problème est donc que les jours de perte sont beaucoup plus douloureux que la joie que procurent les victoires. C’est dur de dormir la nuit suite à une grosse défaite.
Quand on voit les nombreux joueurs qui se sont installés à cette limite sur le réseau Ongame, on se rend compte que très peu tiennent sur le long terme. Les rares sont les joueurs solides comme Antony Lellouche. Car même s’il n’a pas de Stop Loss, sa variance est plus contrôlée.
En PLO, l’important n’est donc pas d’être uniquement bon techniquement mais d’être intelligent et professionnel dans son attitude. De profiter des erreurs et surtout des tilts des autres.
Après tout ce jonglage, je parviens néanmoins à en retirer un gain et ainsi maintenir une bankroll online suffisante. Mais je suis maintenant conscient que cet argent peut s’évaporer en un rien de temps dans les hautes limites.
Ce jeu m’a aussi donné de mauvais réflexes pour les tournois lives de No-Limit Holdem. Et a même entièrement déréglé mon jeu pour les derniers tournois de l’année :
- J’ai abusé de la « deceptive value » en sur-relançant systématiquement mes suited connector et en payant uniquement une relance avec AK ;
- J’ai aussi perdu de ma patience, en voulant m’investir dans chaque spot jouable pour compenser mon manque d’action ;
- J’ai pris goût des tirages en tentant en tournoi de craquer une paire d’as cent pour cent détecté, sans jamais y parvenir ;
Ce jeu m’a rendu gambler, alors que je ne l’étais absolument pas avant, au point de me retrouver à deux reprises dans les tournois live à me retrouver à jouer pour ma vie dans le tournoi dès les premiers niveaux…
Résolution 2010
- Le PLO est un jeu addictif. J’ai trop souvent joué alors que je n’étais pas en condition… Il est important de lutter contre son envie afin de jouer qu’à des moments où on se sent bien !
- J’aimerai parvenir à mieux sélectionner les tables, ne jouer que lorsqu’il y a un client… Ce n’est pas nécessaire de se mesurer aux nombreux joueurs réguliers d’Ongame comme Sami Kelopuro, Antony Lellouche ou encore Theo Jorgensen ;
- J’aimerai aussi parvenir à changer de vitesse quand je perds. Même si ce n’est pas encore 100% rationnel à mes yeux, j’aimerai apprendre à être moins agressif lorsque je perds ;
- J’aimerai aussi me fixer un stop-loss, réussir à quitter la table à cinq caves de pertes ferait une grande différence à la fin du mois.
Pour toutes ces raisons, je pense que le mieux pour moi c’est de ralentir le rythme des tables de PLO en ligne et de me consacrer à ma réelle passion : les tournois de poker.
En recommençant dans un premier temps à pratiquer les MTTs online afin d’être à jour des nouveaux moves à la mode et afin d’avoir au point les automatismes nécessaires pour réussir sur le circuit live. Je n’ai pas eu l’impression d’avoir perdu mon temps : je me suis beaucoup amusé et j’ai appris pleins de choses, tout en en retirant des gains.
J’ai juste l’impression qu’en continuant, je risque de dérégler mon jeu de tournoi et de No-Limit Hold’em. Et je n’ai ni le besoin ni l’envie de prendre des risques non nécessaires pour ma santé et mon portefeuille !
L’année 2010 compte beaucoup à mes yeux, je veux prouver que mon ROI de 0% des tournois live de l’année 2009 est en dessous de la réalité. Bien que celui de 1000% en 2008 était au-dessus, certainement…
C’est l’heure de se remettre en question au calme dans mon village qu’est Bruxelles, avant d’attaquer l’année 2010 avec le PCA au Bahamas, et avec mes nouvelles résolutions que je vais essayer de tenir cette fois-ci !
KitBul
jeudi 24 décembre 2009
vendredi 13 novembre 2009
Illustration au High Roller d’Evian
J’ai enchaîné plusieurs tournois en ce début d’année, mon succès à Las Vegas m’ayant motivé. Ma soif de victoire était apparemment trop importante, à tel point que je n’ai pas pu l’apaiser. Il y avait pourtant beaucoup de très beaux tournois avec des fields beaucoup plus faibles que les WSOP ou que la plupart des EPT.
Je n’ai malheureusement fait aucun résultat :
- J’ai tantôt manqué de réussite - PPT Cannes et EPT London ; alors que j’étais proche de l’argent, j’ai encaissé à chaque fois un 2-outer dans un pot énorme ;
- J’étais tantôt “totally card dead” - High Roller et EPT Varsovie ; malgré les tables très faciles, je n’ai pas touché un semblant de jeu pour monter des jetons ;
- J’ai tantôt joué mon Z-Game - EPT Barcelone et le main event du WPT Marrakech où je reconnais avoir fait beaucoup trop d’erreurs que j’estime impardonnables ;
- J’ai tantôt joué face à des adversaires coriaces - WSOP Europe à Londres.
Plongeons nous dans le High Roller à Evian et son petit field de 30 joueurs et sa structure profonde sur 3 jours composés de nombreux joueurs français (re)connus pour leur jeu atypique et polémiques.
Il était temps de jouer au vrai poker et de profiter de l’esprit bienveillant auguré par AntoL avec sa victoire sur un side event et par Aurélien “Guignol” et son succès au Main Event.
Je suis très motivé de jouer mon A-Game et tenter de remporter ce SNG Multi-Table face à ces joueurs français.
Ces joueurs-là dominent le poker français et ont démontré qu’un jeu résolument instinctif pouvait prendre le dessus sur le jeu technique maîtrisé par beaucoup de joueurs online.
Au jour 2, sur les vingt joueurs restants, je me retrouve à la table des joueurs les plus dangereux : Roger Hairabedian, Eric Haik, Thomas Bichon, Jean-Paul Pasqualini, un jeune joueur hongrois pro… sans oublier Tallix et Michel Abecassis.
Il va sans dire que je connais très bien les membres du team; je connais les autres surtout pour leur réputation même si je les ai déjà rarement rencontré lors de certains tournois.
Avec une structure aussi deep (constamment 100BB) je devais continuellement adapter mon jeu aux styles de jeu emprunté par ces joueurs et observer, analyser sans relâche leur changement d’attitude afin de détecter leurs leaks. Je réfléchissais beaucoup entre les coups et je changeais de vitesse autant que possible.
Parlons de certains coups joués contre ces joueurs polémiques et du plan de jeu que j’avais préalablement adopté contre eux:
1) Roger
Roger Hairebedian est un joueur redoutable, très impressionnant à la table… il m’avait déjà fait beaucoup de misères au championnat de Belgique l’année passée.
Il prend le rôle de l’animateur à la table avec un jeu très créatif (beaucoup de limps et des constantes agressions).
Je vous raconterai deux coups face à Roger symptomatique de sa belle créativité:
1/ Je relance UTG+1 avec KQ sur la BB de Roger. Il paie… Flop 2 3 3. J’effectue un C-bet et là, il me fait une mini-relance… WTF does it means ? Je suis un peu troublé par ce move et je décide de payer pour voir le turn et peut-être improviser un petit quelque chose selon l’action. Le Turn est un As et Roger check. Sur cette carte je ne peux pas miser parce que Roger peut très bien avoir 45, A5 ou A4 voire même un 3. Ou tout du moins avoir l’envie de le représenter en me check-raisant.
Je check donc. La rivière est un 6 et Roger checke de nouveau. Je décide de checker aussi par grande curiosité de découvrir sa main : il possède 10 et 2… et remporte ce petit coup.
Il faisait donc un sacré raise pour info hors position : un move qui n’existe plus depuis longtemps et qui n’a peut-être même jamais existé… Un style quelque peu loufoque, capable du meilleur comme du pire : Roger s’adapte à tous les facteurs humains et émotionnels de ses adversaires.
2/ Ayant découvert un de ces leaks : “le raise pour info”, j’ai opté pour une line spécifique dans l’autre coup.
Roger raise ma BB, je possède JQ de cœur et paie. Personne n’attaque le flop QcQ5 et le tournant est un Ac. Je donk-bet 4,000 (soit le pot) et il me relance à 11,000. Là, je pense percevoir le sacré “raise pour info”, cette fois en position ce qui donne plus de sens pour pouvoir checker la rivière…
Si je lui reviens dessus tout de suite, je lui donnerai l’info qu’il est battu et il risque donc de folder. J’ai donc opté pour une longue réflexion suivi d’un call et d’un donk bet à la rivière à hauteur de 3/4 du pot pour lui faire croire que j’ai manqué un tirage. Cela a fonctionné : il a payé avec A3.
2) El Korsico
Jean Paul Pasqualini, dit El Korsico sur Winamax, est un joueur que j’ai déjà rencontré dans le challenge Cash Game sur Winamax : un tournoi Short Handed j’avais joué de manière particulièrement agressive, voire maniaque.
Je pense qu’il a une image de moi de joueur très “agressive”, capable de gros bluff… Il est relativement solide, expérimenté et n’est pas du genre à s’envoyer en l’air. J’ai déjà entendu parlé de ses gros call dans certains tournois.
Mon plan de jeu est donc de ne pas lui faire de gros bluff et de miser très fort avec du gros jeu afin de lui prendre un max de value tout en lui faisant croire à un bluff.
Je call une relance au bouton avec A4, puis un C-bet sur le flop 9d5d2. Le tournant est un magnifique 3 : il check et je mise à hauteur du pot. La rivière est un 8d et malgré le fait que la couleur soit rentrée, je mise à hauteur du pot à nouveau afin qu’il polarise ma main (flush ou absolument rien ?). Il paie… et muck.
3) Eric Haic
Eric Haik, joueur numéro 1 des classements français 2009. Je connais sa réputation de Sick Bluffeur : il a gaspillé plusieurs tournois en faisant d’énormes bluffs aux moments clefs. C’est un vrai joueur de live qui joue plus l’homme que ses cartes.
Mon plan de jeu sera d’”induce bluff” un maximum, pour le pousser à l’erreur…
1/ Il relance UTG sur une table où nous sommes six et je complète du BB avec 5h6h. Sur le flop 4 5 9h, je check-call son c-bet puis le tournant 4h ne provoque pas d’action. Sur la rivière, un As, je check et il mise à hauteur du pot… Je rentre dans une grande réflexion, je n’ai pas trop envie de payer mais la réputation d’Eric Haik me pousse à faire un bad ‘hero call’, il a AA.
2/ Il relance UTG en fin de Day2 et je trouve JJ au BB. Je le sur-relance de trois fois sa mise et il paie. Le flop est A K 6 : je crains que si je mise et qu’il me float/call cela me bloque le coup. Ce n’est pas le genre de joueur contre lequel il faut prendre le risque de 3 barrel.
On checke donc. Sur le tournant 8, je décide de bet afin d’être crédible sur une grosse main et il décide de me surrelancer… Ce raise polarise sa main, il ne peut plus avoir {AQ;AJ;AT} ou {Ax;KQ;KJ;KT}… Soit il a un monstre {AK;AA;KK;88;66;A8;A6}… soit il n’a rien du tout!
Je décide de payer sa mise de 27000 en me laissant un stack de 100,000 sur un average de 75,000.
La rivière est un roi. Je check, Eric prépare minutieusement des petits tas de jetons pour miser 47,500… Ma première idée est de payer : il ne représente même plus A8 ou A6, sa main se polarise complètement.
Très peu de joueurs sont capable de bluffer sur un board aussi dangereux face à un joueur qui a 3-bet preflop sans la position ; disons qu’il faut avoir des corones d’acier… Comment oserait-t-il me bluffer la river après mon call au turn ?
MAIS BON… il s’agit d’Eric Haik : l’homme qui bluffe plus vite que son ombre ! Je dois payer, je veux payer, je vais payer lorsqu’Eric d’une voix posé me dit: “Désolé Davidi mais je vais faire appel au Time”
Est-il tellement à l’aise ? Personne ne pourrait être aussi à l’aise en faisant un bluff aussi énorme, et puis je me souviens de mon call lorsqu’il m’a montré un full aux as.
Vingt secondes avant la fin du chrono, il trouve même le courage de me regarder droit dans les yeux ! Si je paie et que je perds le coup je serai shortstack alors que si je garde mes 100,000 de tapis… je pourrai jouer un poker deep ! Le mot call est resté bloqué au bout de ma langue… 5, 4, 3, 2, 1… Le croupier me prend mes cartes et Eric retourne un bluff : 9 et 10 !
Ce coup fût sans aucun doute le tournant de la partie : si je l’avais gagné j’aurai été énorme ce qui m’aurait permis de mettre la pression jusqu’à la bulle et cela aurait eu l’avantage de rendre Eric Haik moins dangereux car shortstack !
4) Thomas Bichon
Thomas Bichon (que j’ai déjà joué au high roller de Marrakech) est un joueur très solide qui a la capacité d’adapter son style de jeu face à ses adversaires. Ses seuls moves seront fait en position.
Mon plan de jeu face à lui est de l’éviter et d’attendre le bon moment pour faire des resteal preflop en le 3-bettant souvent. Nous nous sommes énormement 3-bet lors du day2. D’ailleurs, jamais ni lui ni moi n’avons réagi au 3-bet, aucun call et aucune relance…
Sur la première main de la troisième journée (il reste six joueurs), Thomas relance UTG. Je suis au SB avec KK et je le 3-bet. Il me call pour la première fois depuis le début du tournoi. Le flop est 2c3c7x. Je mise le quart de mon tapis. Il fait une mini-relance, j’envoie immédiatement tapis. Il me call et détient 77… Je suis éliminé en sixième position !
Il a gagné la bataille mais malheureusement pour lui pas la guerre… il terminera troisième et Eric Haik la gagnera. Je pense sincèrement qu’Eric l’a mérité, il a su changer de vitesse selon son tapis et profiter de l’historique de la partie pour placer des bluffs judicieux. J’ai énormément apprécié de jouer contre ces joueurs controversés du top français, je respecte infiniment leur jeu même s’il n’est parfois pas académique et qu’il contredit même de temps en temps la théorie.
En ce qui me concerne, il n’est pas évident de ne pas trouver la voie du succès pendant plusieurs mois. J’ai néanmois kiffé ces voyages et ces expériences notamment partagés avec mes amis Winamax et je réalise bien la merveilleuse chance qu’est la mienne de pouvoir vivre cette vie pleine… de surprises!
Je reste très optimiste pour les prochains tournois : le Master Classics d’Amsterdam, l’EPT Villamoura et le Championnat de Belgique ! J’espère que les bons résultats reviendront et confirmeront mon enthousiasme.
KitBul
Je n’ai malheureusement fait aucun résultat :
- J’ai tantôt manqué de réussite - PPT Cannes et EPT London ; alors que j’étais proche de l’argent, j’ai encaissé à chaque fois un 2-outer dans un pot énorme ;
- J’étais tantôt “totally card dead” - High Roller et EPT Varsovie ; malgré les tables très faciles, je n’ai pas touché un semblant de jeu pour monter des jetons ;
- J’ai tantôt joué mon Z-Game - EPT Barcelone et le main event du WPT Marrakech où je reconnais avoir fait beaucoup trop d’erreurs que j’estime impardonnables ;
- J’ai tantôt joué face à des adversaires coriaces - WSOP Europe à Londres.
Plongeons nous dans le High Roller à Evian et son petit field de 30 joueurs et sa structure profonde sur 3 jours composés de nombreux joueurs français (re)connus pour leur jeu atypique et polémiques.
Il était temps de jouer au vrai poker et de profiter de l’esprit bienveillant auguré par AntoL avec sa victoire sur un side event et par Aurélien “Guignol” et son succès au Main Event.
Je suis très motivé de jouer mon A-Game et tenter de remporter ce SNG Multi-Table face à ces joueurs français.
Ces joueurs-là dominent le poker français et ont démontré qu’un jeu résolument instinctif pouvait prendre le dessus sur le jeu technique maîtrisé par beaucoup de joueurs online.
Au jour 2, sur les vingt joueurs restants, je me retrouve à la table des joueurs les plus dangereux : Roger Hairabedian, Eric Haik, Thomas Bichon, Jean-Paul Pasqualini, un jeune joueur hongrois pro… sans oublier Tallix et Michel Abecassis.
Il va sans dire que je connais très bien les membres du team; je connais les autres surtout pour leur réputation même si je les ai déjà rarement rencontré lors de certains tournois.
Avec une structure aussi deep (constamment 100BB) je devais continuellement adapter mon jeu aux styles de jeu emprunté par ces joueurs et observer, analyser sans relâche leur changement d’attitude afin de détecter leurs leaks. Je réfléchissais beaucoup entre les coups et je changeais de vitesse autant que possible.
Parlons de certains coups joués contre ces joueurs polémiques et du plan de jeu que j’avais préalablement adopté contre eux:
1) Roger
Roger Hairebedian est un joueur redoutable, très impressionnant à la table… il m’avait déjà fait beaucoup de misères au championnat de Belgique l’année passée.
Il prend le rôle de l’animateur à la table avec un jeu très créatif (beaucoup de limps et des constantes agressions).
Je vous raconterai deux coups face à Roger symptomatique de sa belle créativité:
1/ Je relance UTG+1 avec KQ sur la BB de Roger. Il paie… Flop 2 3 3. J’effectue un C-bet et là, il me fait une mini-relance… WTF does it means ? Je suis un peu troublé par ce move et je décide de payer pour voir le turn et peut-être improviser un petit quelque chose selon l’action. Le Turn est un As et Roger check. Sur cette carte je ne peux pas miser parce que Roger peut très bien avoir 45, A5 ou A4 voire même un 3. Ou tout du moins avoir l’envie de le représenter en me check-raisant.
Je check donc. La rivière est un 6 et Roger checke de nouveau. Je décide de checker aussi par grande curiosité de découvrir sa main : il possède 10 et 2… et remporte ce petit coup.
Il faisait donc un sacré raise pour info hors position : un move qui n’existe plus depuis longtemps et qui n’a peut-être même jamais existé… Un style quelque peu loufoque, capable du meilleur comme du pire : Roger s’adapte à tous les facteurs humains et émotionnels de ses adversaires.
2/ Ayant découvert un de ces leaks : “le raise pour info”, j’ai opté pour une line spécifique dans l’autre coup.
Roger raise ma BB, je possède JQ de cœur et paie. Personne n’attaque le flop QcQ5 et le tournant est un Ac. Je donk-bet 4,000 (soit le pot) et il me relance à 11,000. Là, je pense percevoir le sacré “raise pour info”, cette fois en position ce qui donne plus de sens pour pouvoir checker la rivière…
Si je lui reviens dessus tout de suite, je lui donnerai l’info qu’il est battu et il risque donc de folder. J’ai donc opté pour une longue réflexion suivi d’un call et d’un donk bet à la rivière à hauteur de 3/4 du pot pour lui faire croire que j’ai manqué un tirage. Cela a fonctionné : il a payé avec A3.
2) El Korsico
Jean Paul Pasqualini, dit El Korsico sur Winamax, est un joueur que j’ai déjà rencontré dans le challenge Cash Game sur Winamax : un tournoi Short Handed j’avais joué de manière particulièrement agressive, voire maniaque.
Je pense qu’il a une image de moi de joueur très “agressive”, capable de gros bluff… Il est relativement solide, expérimenté et n’est pas du genre à s’envoyer en l’air. J’ai déjà entendu parlé de ses gros call dans certains tournois.
Mon plan de jeu est donc de ne pas lui faire de gros bluff et de miser très fort avec du gros jeu afin de lui prendre un max de value tout en lui faisant croire à un bluff.
Je call une relance au bouton avec A4, puis un C-bet sur le flop 9d5d2. Le tournant est un magnifique 3 : il check et je mise à hauteur du pot. La rivière est un 8d et malgré le fait que la couleur soit rentrée, je mise à hauteur du pot à nouveau afin qu’il polarise ma main (flush ou absolument rien ?). Il paie… et muck.
3) Eric Haic
Eric Haik, joueur numéro 1 des classements français 2009. Je connais sa réputation de Sick Bluffeur : il a gaspillé plusieurs tournois en faisant d’énormes bluffs aux moments clefs. C’est un vrai joueur de live qui joue plus l’homme que ses cartes.
Mon plan de jeu sera d’”induce bluff” un maximum, pour le pousser à l’erreur…
1/ Il relance UTG sur une table où nous sommes six et je complète du BB avec 5h6h. Sur le flop 4 5 9h, je check-call son c-bet puis le tournant 4h ne provoque pas d’action. Sur la rivière, un As, je check et il mise à hauteur du pot… Je rentre dans une grande réflexion, je n’ai pas trop envie de payer mais la réputation d’Eric Haik me pousse à faire un bad ‘hero call’, il a AA.
2/ Il relance UTG en fin de Day2 et je trouve JJ au BB. Je le sur-relance de trois fois sa mise et il paie. Le flop est A K 6 : je crains que si je mise et qu’il me float/call cela me bloque le coup. Ce n’est pas le genre de joueur contre lequel il faut prendre le risque de 3 barrel.
On checke donc. Sur le tournant 8, je décide de bet afin d’être crédible sur une grosse main et il décide de me surrelancer… Ce raise polarise sa main, il ne peut plus avoir {AQ;AJ;AT} ou {Ax;KQ;KJ;KT}… Soit il a un monstre {AK;AA;KK;88;66;A8;A6}… soit il n’a rien du tout!
Je décide de payer sa mise de 27000 en me laissant un stack de 100,000 sur un average de 75,000.
La rivière est un roi. Je check, Eric prépare minutieusement des petits tas de jetons pour miser 47,500… Ma première idée est de payer : il ne représente même plus A8 ou A6, sa main se polarise complètement.
Très peu de joueurs sont capable de bluffer sur un board aussi dangereux face à un joueur qui a 3-bet preflop sans la position ; disons qu’il faut avoir des corones d’acier… Comment oserait-t-il me bluffer la river après mon call au turn ?
MAIS BON… il s’agit d’Eric Haik : l’homme qui bluffe plus vite que son ombre ! Je dois payer, je veux payer, je vais payer lorsqu’Eric d’une voix posé me dit: “Désolé Davidi mais je vais faire appel au Time”
Est-il tellement à l’aise ? Personne ne pourrait être aussi à l’aise en faisant un bluff aussi énorme, et puis je me souviens de mon call lorsqu’il m’a montré un full aux as.
Vingt secondes avant la fin du chrono, il trouve même le courage de me regarder droit dans les yeux ! Si je paie et que je perds le coup je serai shortstack alors que si je garde mes 100,000 de tapis… je pourrai jouer un poker deep ! Le mot call est resté bloqué au bout de ma langue… 5, 4, 3, 2, 1… Le croupier me prend mes cartes et Eric retourne un bluff : 9 et 10 !
Ce coup fût sans aucun doute le tournant de la partie : si je l’avais gagné j’aurai été énorme ce qui m’aurait permis de mettre la pression jusqu’à la bulle et cela aurait eu l’avantage de rendre Eric Haik moins dangereux car shortstack !
4) Thomas Bichon
Thomas Bichon (que j’ai déjà joué au high roller de Marrakech) est un joueur très solide qui a la capacité d’adapter son style de jeu face à ses adversaires. Ses seuls moves seront fait en position.
Mon plan de jeu face à lui est de l’éviter et d’attendre le bon moment pour faire des resteal preflop en le 3-bettant souvent. Nous nous sommes énormement 3-bet lors du day2. D’ailleurs, jamais ni lui ni moi n’avons réagi au 3-bet, aucun call et aucune relance…
Sur la première main de la troisième journée (il reste six joueurs), Thomas relance UTG. Je suis au SB avec KK et je le 3-bet. Il me call pour la première fois depuis le début du tournoi. Le flop est 2c3c7x. Je mise le quart de mon tapis. Il fait une mini-relance, j’envoie immédiatement tapis. Il me call et détient 77… Je suis éliminé en sixième position !
Il a gagné la bataille mais malheureusement pour lui pas la guerre… il terminera troisième et Eric Haik la gagnera. Je pense sincèrement qu’Eric l’a mérité, il a su changer de vitesse selon son tapis et profiter de l’historique de la partie pour placer des bluffs judicieux. J’ai énormément apprécié de jouer contre ces joueurs controversés du top français, je respecte infiniment leur jeu même s’il n’est parfois pas académique et qu’il contredit même de temps en temps la théorie.
En ce qui me concerne, il n’est pas évident de ne pas trouver la voie du succès pendant plusieurs mois. J’ai néanmois kiffé ces voyages et ces expériences notamment partagés avec mes amis Winamax et je réalise bien la merveilleuse chance qu’est la mienne de pouvoir vivre cette vie pleine… de surprises!
Je reste très optimiste pour les prochains tournois : le Master Classics d’Amsterdam, l’EPT Villamoura et le Championnat de Belgique ! J’espère que les bons résultats reviendront et confirmeront mon enthousiasme.
KitBul
samedi 1 août 2009
Voyez vous-mêmes : ces JEUX-là me sont interdits !!
On dit que « La musique adoucit les mœurs » ... voilà un bel adage que l’on peut sans conteste attribuer aux boîtes de nuit. Dans ces lieux d’échange, d’union et de plaisir, cohabitent, l’espace de quelques heures, dans la joie et la bonne humeur, des populations totalement hétéroclites aux horizons, origines, religions et idéaux divers ... en somme des personnes que tout oppose mais que la musique parvient à réunir !
Pourtant, une ombre vient ternir ce beau tableau : les JEUX D’HIVER, vétéran des night clubs bruxellois aux relents d’ultra conservatisme et d’archaïsme, qui poursuit depuis toujours une lutte acharnée contre le mélange des genres !
Et c’est précisément à l’entrée du restaurant ... je dis bien du restaurant ... de CETTE boite que je me suis fait recaler ce dernier samedi soir…
Attention : j'avais pas sorti mon vieux marcel et les tong du dimanche !
J'étais paré de mes plus beaux atours - une belle chemise bleu pastel ZARA, un jeans tendance Diesel, des chaussures blanches Dior flambant neuves et un caleçon Dim 100% coton à haute fluidité, s’il vous plaît (pas 1 seul % de vulgaire Lycra). J'arrive escorté de ma cousine, deux copines et un pote.
On se présente à l’entrée par un « Bonjour » qui n’obtient aucune réponse en retour (waww quel accueil !) . Le chef de salle disparaît sans un mot dans l’arrière salle et revient 5 bonnes minutes plus tard…le verdict tombe : « Désolé cela ne va pas être possible " !
Sidéré, je leur dis que j'ai passé l'âge de me faire recaler d'un restaurant et je quitte les lieux partagé entre la colère et l’incompréhension. On ne peut pas me reprocher ma tenue ni mon entourage, alors what the fuck ?…eh bien, je vous le donne en mille : MA BARBE ! ainsi donc, il existe des endroits où la barbe n'est pas la bienvenue, ni les cheveux longs par ailleurs j'en suis sûr... si ce n’est pas vraiment (?!) de la discrimination à l’image, ça y ressemble !
Les Jeux semblent ne pas se soucier de la loi : une directive européenne interdit depuis l'an 2000 ce type de discrimination et sur cette base, la loi belge du 10 mai 2007 interdit toute discrimination à l'entrée dans un restaurant ou une boîte de nuit fondée notamment sur une caractéristique physique.
Une barbe de quelques jours qui m'empêche de me nourrir !!! A quand l'accès aux toilettes refusé aux myopes ?
Passer une soirée aux Jeux, ça ne s'improvise pas
Quand je pense à passer une soirée kiffante, l'image de la boîte de nuit est loin d'être la première à me venir à l'esprit. Rien de tel qu'une soirée chez soi avec ses amis ! Mais bon ... admettons ... mes amis viennent de Paris, de Bruxelles et d'ailleurs, et je veux faire péter des bouteilles de champ pour célébrer le succès de mes world series.
Quand je pense "bonne ambiance en boîte de nuit", je pense rarement aux Jeux d'Hiver. Y a plusieurs excellentes boîtes de nuit à Bruxelles à la fois classes et cool. Mais bon ... admettons ... j'ai faim, mes potes veulent danser, on attérit là-bas !
Encore faut-il que les "gardes chiournes" daignent nous ouvrir les portes de leur soi-disant Palais, ce qui n'est pas chose aisée ... A l'entrée, des hommes costauds, taillés dans la pierre, jouent à la perfection leur rôle de méchant et vouent un culte particulier à l’humiliation. Ces cerbères, eux-mêmes métissés, missionnés pour veiller à la « propreté » de la maison, imposent une sélection élitiste à l’entrée, quitte à recaler, sans aucun scrupule, leurs confrères de couleur ! Halte à la différence !
Mais bon ... admettons ... nous parvenons à entrer (ce qui n'a pas été le cas samedi dernier mais vous verrez qu'une fois à l'intérieur l'ambiance n'est pas vraiment enviable).
A l’intérieur : une ambiance rétro, des gens bourrés qui parlent trop fort, voilà les dignes représentants de la petite bourgeoisie belge qui boit du champagne… et pas seulement J) Tout le monde se connait et se ressemble ! Des copies conformes les unes des autres, Mais bon ... admettons ... j'ai bu, beaucoup bu, trop sans doute et étrangement mon état me permet de différencier le fils "de Theux" du fils "du Château du Lac", ce qui n'est pas non plus chose aisée tant ils se ressemblent croyez-moi :) En bref « la boite pour les blonds » où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ! Mais attention, pas le blond décrit par Gad Elmaleh qui parvient à manger son sandwich sans faire tomber la tomate, aux Jeux, le blond lui est inévitablement fidèle à Ralph Lauren, il se raccroche désespérément à son pull-en-V-déposé-sur-les-épaules passé de mode, pour ne pas perdre ses repères .... pour ne pas dire ceux de son père, de son grand-père, de son arrière-grand-père et de sa lignée toute entière …
Pour finir, je vous avoue que je n'ai rien contre les blonds, ni contre le fils "de Theux", ni même contre les videurs, tant que leur soi-disant pouvoir ne leur monte à la tête; bien au contraire, je côtoie tout ce monde autour d'une table de poker, d'une belle table de restaurant, à l'époque sur les bancs de la fac, au club de foot,...
Moi qui ai eu la chance et le privilège de visiter les plus beaux clubs de Paris, Londres, Monaco, Barcelone, Ibiza, les Bahamas, Miami ou encore Vegas, je vous confirme que le règne du Blond Tout Puissant n’est plus d’actualité. « Il faut cultiver la différence et non l’indifférence » comme le revendiquaient les Inconnus dans leur film « les 3 Frères » !! L’heure est désormais à la diversité, la mixité, la tolérance et l’ouverture sur le monde… alors, Messieurs les JEUX, le monde évolue, pourquoi pas vous???
Désolé les gars mais moi je ne joue pas aux mêmes JEUX !
Pourtant, une ombre vient ternir ce beau tableau : les JEUX D’HIVER, vétéran des night clubs bruxellois aux relents d’ultra conservatisme et d’archaïsme, qui poursuit depuis toujours une lutte acharnée contre le mélange des genres !
Et c’est précisément à l’entrée du restaurant ... je dis bien du restaurant ... de CETTE boite que je me suis fait recaler ce dernier samedi soir…
Attention : j'avais pas sorti mon vieux marcel et les tong du dimanche !
J'étais paré de mes plus beaux atours - une belle chemise bleu pastel ZARA, un jeans tendance Diesel, des chaussures blanches Dior flambant neuves et un caleçon Dim 100% coton à haute fluidité, s’il vous plaît (pas 1 seul % de vulgaire Lycra). J'arrive escorté de ma cousine, deux copines et un pote.
On se présente à l’entrée par un « Bonjour » qui n’obtient aucune réponse en retour (waww quel accueil !) . Le chef de salle disparaît sans un mot dans l’arrière salle et revient 5 bonnes minutes plus tard…le verdict tombe : « Désolé cela ne va pas être possible " !
Sidéré, je leur dis que j'ai passé l'âge de me faire recaler d'un restaurant et je quitte les lieux partagé entre la colère et l’incompréhension. On ne peut pas me reprocher ma tenue ni mon entourage, alors what the fuck ?…eh bien, je vous le donne en mille : MA BARBE ! ainsi donc, il existe des endroits où la barbe n'est pas la bienvenue, ni les cheveux longs par ailleurs j'en suis sûr... si ce n’est pas vraiment (?!) de la discrimination à l’image, ça y ressemble !
Les Jeux semblent ne pas se soucier de la loi : une directive européenne interdit depuis l'an 2000 ce type de discrimination et sur cette base, la loi belge du 10 mai 2007 interdit toute discrimination à l'entrée dans un restaurant ou une boîte de nuit fondée notamment sur une caractéristique physique.
Une barbe de quelques jours qui m'empêche de me nourrir !!! A quand l'accès aux toilettes refusé aux myopes ?
Passer une soirée aux Jeux, ça ne s'improvise pas
Quand je pense à passer une soirée kiffante, l'image de la boîte de nuit est loin d'être la première à me venir à l'esprit. Rien de tel qu'une soirée chez soi avec ses amis ! Mais bon ... admettons ... mes amis viennent de Paris, de Bruxelles et d'ailleurs, et je veux faire péter des bouteilles de champ pour célébrer le succès de mes world series.
Quand je pense "bonne ambiance en boîte de nuit", je pense rarement aux Jeux d'Hiver. Y a plusieurs excellentes boîtes de nuit à Bruxelles à la fois classes et cool. Mais bon ... admettons ... j'ai faim, mes potes veulent danser, on attérit là-bas !
Encore faut-il que les "gardes chiournes" daignent nous ouvrir les portes de leur soi-disant Palais, ce qui n'est pas chose aisée ... A l'entrée, des hommes costauds, taillés dans la pierre, jouent à la perfection leur rôle de méchant et vouent un culte particulier à l’humiliation. Ces cerbères, eux-mêmes métissés, missionnés pour veiller à la « propreté » de la maison, imposent une sélection élitiste à l’entrée, quitte à recaler, sans aucun scrupule, leurs confrères de couleur ! Halte à la différence !
Mais bon ... admettons ... nous parvenons à entrer (ce qui n'a pas été le cas samedi dernier mais vous verrez qu'une fois à l'intérieur l'ambiance n'est pas vraiment enviable).
A l’intérieur : une ambiance rétro, des gens bourrés qui parlent trop fort, voilà les dignes représentants de la petite bourgeoisie belge qui boit du champagne… et pas seulement J) Tout le monde se connait et se ressemble ! Des copies conformes les unes des autres, Mais bon ... admettons ... j'ai bu, beaucoup bu, trop sans doute et étrangement mon état me permet de différencier le fils "de Theux" du fils "du Château du Lac", ce qui n'est pas non plus chose aisée tant ils se ressemblent croyez-moi :) En bref « la boite pour les blonds » où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ! Mais attention, pas le blond décrit par Gad Elmaleh qui parvient à manger son sandwich sans faire tomber la tomate, aux Jeux, le blond lui est inévitablement fidèle à Ralph Lauren, il se raccroche désespérément à son pull-en-V-déposé-sur-les-épaules passé de mode, pour ne pas perdre ses repères .... pour ne pas dire ceux de son père, de son grand-père, de son arrière-grand-père et de sa lignée toute entière …
Pour finir, je vous avoue que je n'ai rien contre les blonds, ni contre le fils "de Theux", ni même contre les videurs, tant que leur soi-disant pouvoir ne leur monte à la tête; bien au contraire, je côtoie tout ce monde autour d'une table de poker, d'une belle table de restaurant, à l'époque sur les bancs de la fac, au club de foot,...
Moi qui ai eu la chance et le privilège de visiter les plus beaux clubs de Paris, Londres, Monaco, Barcelone, Ibiza, les Bahamas, Miami ou encore Vegas, je vous confirme que le règne du Blond Tout Puissant n’est plus d’actualité. « Il faut cultiver la différence et non l’indifférence » comme le revendiquaient les Inconnus dans leur film « les 3 Frères » !! L’heure est désormais à la diversité, la mixité, la tolérance et l’ouverture sur le monde… alors, Messieurs les JEUX, le monde évolue, pourquoi pas vous???
Désolé les gars mais moi je ne joue pas aux mêmes JEUX !
samedi 11 juillet 2009
WSOP 2009: Comme on a dit ?
“Comme on a dit”, cette expression inventée par un certain Yoni Kissous au début des années 2000 et utilisée entre amis depuis des années, a fait fureur à Las vegas !
Elle est devenue la réplique phare du team et de tous ceux qui l’entourent : autres joueurs, journalistes, strip teaseuses… Je remercie les wameurs d’avoir largement diffusé cette expression dont ils ont immédiatement reconnu la qualité…
A cause d’une élimination prématurée au niveau 1 du main event du day 1A, les WSOP, c’est malheureusement fini pour moi !
Etre parmi les 10 premiers éliminés sur un field de près de 7000 joueurs est un véritable exploit, sans doute bien plus difficile à réaliser que d’atteindre une table finale!
Et pourtant… j’avais toutes les clés en main pour réaliser un bon main event : une structure de blind de rêve me permettant de jouer au vrai poker, de voir des flops et ainsi de profiter de mon edge pour raser ces nombreux amateurs qui, impressionnés par la cagnotte en jeu cette année, tentent presque aveuglément leur chance !
Cette structure de rêve m’a donné l’envie de craquer la paire d’as de mon adversaire que j’avais relevée avec certitude préflop lorsqu’il squeeze hors position sur 3 joueurs la mise de 500 à 1500 seulement!
Je paie avec 10Q’cc pour trouver un flop 9 10 Q, j’attends tout de même le turn (un inoffensif « 2 ») pour relancer, il me paie avec sa paire d’as. A la River vient la doublante du 9 qui m’envoie hors du ring !
Retour en arrière : j’arrive à Vegas encore plus motivé que l’année dernière
J’étais résolument prêt à retrouver cette année les belles sensations vécues l’année dernière à Vegas (bracelet, tables finales,…).
J’ y ai d’ailleurs mis toutes les chances de mon côté cette année en m’inscrivant à 14 events, soit le double de l’année dernière.
Je remercie tous ceux qui m’ont soutenu après mon début difficile au WSOP : 4 events sans jamais survivre après le dinner break !!! (cf. mon blog précédent où je whinais un max!).
Cela m’a permis de me remettre en question, d’adapter mon jeu et de mettre enfin tout en œuvre pour retrouver la motivation nécessaire.
J’ai fait ensuite 2 bulles successives au 6-handed 1.5k$ KK vs AQ et au shootout où 55 vs k3 sur 2 4 5 9. J’avoue que cela m’a beaucoup affecté moralement et que cela a influencé négativement les 2,3 tournois qui ont suivi.
J’attendais impatiemment le « World Championship Heads-Up », tournoi qui requiert une attention particulière, un moral d’acier et une confiance en soi résistante à tout épreuve face aux nombreux spécialistes de la discipline.
J’ai call un 4-bet avec AQ suited pour trouver un As sur le flop et m’envoyer en l’air face au AK de mon adversaire.
Chaque erreur technique est lourdement sanctionnée, AQ étant une des plus mauvaises mains pour subir un 4-bet dans la mesure où elle est souvent confrontée à AK ou KK, des mains qui la dominent bien trop souvent.
Oublions d’ores et déjà le tournoi qui a suivi en « pot-limit omaha » dans lequel j’ai complètement tiiiiilté … !!
Malgré mes échecs, je me devais de relancer la machine et je ne pouvais passer à côté de mes WSOP.
Le courage de renverser la tendance m’est revenu grâce au soutien et aux nombreuses discussions que j’ai pu avoir avec mes amis du team ainsi qu’avec Yuestud, notre tram manager. La table finale d’Almira et de Tallix m’ont également redonné l’espoir!
1ère place payée lors du tournoi shoutoot à 5k$ où j’ai pu oublier la désillusion vécue lors du shootout précédent. Table pourtant difficile avec Manub, Isaac Baron et d’autres requins en tout genre. J’ai dû me battre comme un lion pour enfin passer le premier round et atteindre une place payée ! Round suivant, 6 joueurs par table cette fois, pour atteindre une table finale à 5 joueurs seulement. Malheureusement, je perds en heads up face à Peter Traply, futur gagnant du tournoi.
Pas trop de regret, j’arrivais enfin à ma première place payée au wsop 2009 ; la machine serait-elle lancée? Pourrais-je enfin entrevoir l’ouverture pour confirmer mes résultats obtenus l’année dernière?
Je savais que les mauvaises langues m’attendaient au tournant et plus particulièrement lors du tournoi qui allait suivre, le « World Championship Pot-Limit Holdem », tournoi que j’avais remporté l’année dernière, qui m’offrait mon premier bracelet, qui m’avait consacré champion du monde de la discipline.
Vu le buy in fixé à 10k$, le field est plus réduit que l’année dernière et il est composé de joueurs de meilleur qualité.
J’ai également dû m’adapter aux nouvelles particularités du tournoi : ’sans ante’ pas besoin de flamber, choix de mes spots et respect des relances de mes adversaires.
Très peu de 3-bet, aucun 4-bet … une image travaillée, qui m’a valu beaucoup de crédit aux yeux de mes adversaires pour voler des blinds ou des petits pots.
J’ai fait un gros bluff au day 1 lors d’un de mes rares 3-bet avec 10 Q, sur un board A 4 4 7 j’ai payé un bet de la moitié de mon tapis, et envoyé le reste de mes jetons à la rivière après le check de mon adversaire.
A l’exception de ce coup de bluff, aucune prise de risque inutile au Day 1. Je conclus la journée avec un tapis dans la moyenne.
Au Day 2, vu l’augmentation des blinds, le jeu se déroulait plus souvent preflop de telle sorte qu’il fallait remporter d’importants coin flip. Ma fiancée, la chance, qui avait rompu notre relation tumultueuse depuis mon arrivée à Vegas, a décidé de me donner un ptit coup de pouce en me permettant de remporter un gros pot KK vs AA pour une grosse partie de mes jetons. Je travaillais constamment mon image, je foldais par exemple 3 tours d’affilés pour ouvrir 3 mains consécutives afin de voler les blinds. Mes adversaires m’ont accordé énormément de respect en réagissant très peu à mes agressions, jamais un 3-bet, plusieurs walks, … Cette stratégie m’a permis de conserver calmement mais sûrement l’average du tournoi.
Au day 3, avec un tapis dans l’average et avec uniquement 14 joueurs restants, mes espoirs étaient élevés d’atteindre la table finale. J’ai très vite remporté 2,3 flips pour me retrouver 2ème chip leader. Soutenu inconditionnellement par mon frère, mon père, les membres du team Winamax, des joueurs belges du circuit et bien d’autres amis et connaissances, j’ai pu enfin revivre les énooooormes sensations ressenties l’année dernière!
Une structure de blind en table finale un peu décevante par rapport à l’event PLH 2k$ de l’année dernière, j’étais conscient qu’il allait falloir gagner des confrontations préflop.
Je me suis permis de 3-bets à 2 reprises Isaac Haxton, le joueur le plus agressive de la table, et de folder des grosses mains face à Kirill Gerasimov (notament 99 en bataille Bouton-BB).
Je suis passé à coté de la victoire lorsque j’ai perdu un flip AJ vs K10 à 6 joueurs restants pour un pot qui m’aurait permis de prendre un gros chip lead avec presque la moitié des jetons restants.
Mais comme on dit communément dans le milieu, ” I cannot complain !”, je termine en 4ème place pour un gain de 180k$. Une belle perf qui arrive au bon moment !
Tournoi suivant, le 6 handed 5k$, tournoi que j’affectionne particulièrement et pour lequel j’avais également atteint la table finale l’année passée. La confiance était au rendez-vous et sa place prépondérante dans ce type de tournoi allait me permettre de m’amuser au Day1, en adoptant un jeu très agressive et souvent loose et en choisissant minutieusement tantot d’attaquer une cible composée des joueurs les plus faibles et tantot de ralentir le rythme face aux adversaires les plus coriaces. Un changement de vitesse qui a bien fonctionné pour atteindre le day 2 et plus tard l’argent avec un tapis assez conséquent.
Tout était beau … trop beau sans doute, je me sentais dans la zone comme dirait l’autre… Je me sentais invincible, rien ne pouvait m’arrêter … enfin … rien avant que n’arrive ce coup à 82 joueurs restants : Je reçois QQ au bouton, je call une relance d’un russe qui me paraissait plutôt TAG (Tight-Agressive), la BB call aussi. Flop KhQx8h, il mise 11500 je relance à 28000, après hésitation il paie.
Turn doublette du roi, il check raise ma mise de 35000 à tapis 135000, je snap-call, il retourne K9, river K qui lui donne un carré!
Je viens de perdre un pot à 360k soit proche de 3x l’average à 80joueurs restants, dans une situation où il a quasi aucune chance sur le flop et 15% sur le turn.
Difficile à digérer, perdre un bad beat dans un moment clef du tournoi c’est dur pour tout joueur pro!
« Cannot complain », 3ème cash des WSOP, après ce début difficile je n’imaginais plus un bilan aussi positif!
Bilan final
Je suis globalement content de mes WSOP, je n’ai jamais connu autant de bad beat mais au moins la malchance m’a épargné le temps d’un tournoi, du début jusqu’à la « presque fin ».
La synchronisation de chatte, comme on appelle ça dans le team, n’a pas été mauvaise…
Je suis très content de mon niveau de jeu dans les tournois shootout et dans les tournois 6 handed. J’ai su m’adapter aux particularités de ces disciplines.
J’ai par contre été très mauvais dans les tournois de Pot-limit Omaha, discipline dans laquelle je me suis pourtant beaucoup entraîné en cash game online sur Wianamax. Je vais devoir m’entraîner encore bien plus l’année prochaine dans ces tournois PLO parce que je réalise à quel point c’est différent !
Je suis également déçu de mon tournoi « heads up », je rêvais d’y participer depuis longtemps, je me suis beaucoup entraîné en ligne et je me sentais prêt à réaliser une perf…
Quoiqu’il en soit, j’ai pu retrouver des sensations fortes de poker à Las Vegas, celles qui me permettent d’affirmer haut et fort que le tournoi live c’est mon grand kiff J
Les bons résultats obtenus et les aléas me stimulent et m’incitent à continuer à progresser dans mon jeu. « Il y a du monde sur la corde à linge », la seule manière de se distinguer des trop nombreux concurrents dont la quantité est en perpétuelle croissante est (i) d’adapter continuellement son jeu aux évolutions du poker et des mentalités, (ii) de travailler sans relâche son jeu sans jamais prendre pour acquis une stratégie gagnante, (iii) de réussir à faire face aux inéluctables périodes de mauvais run, (iv) de ne pas lâcher la chance quand elle se présente à vous et enfin (v) de remettre son jeu perpétuellement en question en écoutant les conseils avisés des autres professionnels
J’ai par ailleurs eu le privilège d’éliminer certains joueurs de prestige comme Isaac Haxton, Jason Lester, John Juanda,…
Pour clôturer, je voulais remercier toutes les personnes qui sont venues me rendre visite à Las Vegas : mon frère, ma mam et mon pap, mon cousin Isaac, mon cousin de Denver Brett, mon cousin de Toronto Ami, mes amis belges, les amis des amis, les amis des amis des amis, …
Et « comme de bien entendu » remercier toute l’équipe Winamax, on a partagé d’excellents moments tout au long de cette longue aventure humaine de presque 2 mois,
Et bien entendu les plus cool Yu Regis et Benjo !
Pour le reste à venir, je n’ai que 4 mots à dire :
Comme on a dit ….
P.S : Pendant que j’écris ces lignes Ludo est chip leader du Main Event pretty sickkk, bonne chance à toi l’artiste ainsi qu’à Tallix, Yu, Patrick et Alex !
Elle est devenue la réplique phare du team et de tous ceux qui l’entourent : autres joueurs, journalistes, strip teaseuses… Je remercie les wameurs d’avoir largement diffusé cette expression dont ils ont immédiatement reconnu la qualité…
A cause d’une élimination prématurée au niveau 1 du main event du day 1A, les WSOP, c’est malheureusement fini pour moi !
Etre parmi les 10 premiers éliminés sur un field de près de 7000 joueurs est un véritable exploit, sans doute bien plus difficile à réaliser que d’atteindre une table finale!
Et pourtant… j’avais toutes les clés en main pour réaliser un bon main event : une structure de blind de rêve me permettant de jouer au vrai poker, de voir des flops et ainsi de profiter de mon edge pour raser ces nombreux amateurs qui, impressionnés par la cagnotte en jeu cette année, tentent presque aveuglément leur chance !
Cette structure de rêve m’a donné l’envie de craquer la paire d’as de mon adversaire que j’avais relevée avec certitude préflop lorsqu’il squeeze hors position sur 3 joueurs la mise de 500 à 1500 seulement!
Je paie avec 10Q’cc pour trouver un flop 9 10 Q, j’attends tout de même le turn (un inoffensif « 2 ») pour relancer, il me paie avec sa paire d’as. A la River vient la doublante du 9 qui m’envoie hors du ring !
Retour en arrière : j’arrive à Vegas encore plus motivé que l’année dernière
J’étais résolument prêt à retrouver cette année les belles sensations vécues l’année dernière à Vegas (bracelet, tables finales,…).
J’ y ai d’ailleurs mis toutes les chances de mon côté cette année en m’inscrivant à 14 events, soit le double de l’année dernière.
Je remercie tous ceux qui m’ont soutenu après mon début difficile au WSOP : 4 events sans jamais survivre après le dinner break !!! (cf. mon blog précédent où je whinais un max!).
Cela m’a permis de me remettre en question, d’adapter mon jeu et de mettre enfin tout en œuvre pour retrouver la motivation nécessaire.
J’ai fait ensuite 2 bulles successives au 6-handed 1.5k$ KK vs AQ et au shootout où 55 vs k3 sur 2 4 5 9. J’avoue que cela m’a beaucoup affecté moralement et que cela a influencé négativement les 2,3 tournois qui ont suivi.
J’attendais impatiemment le « World Championship Heads-Up », tournoi qui requiert une attention particulière, un moral d’acier et une confiance en soi résistante à tout épreuve face aux nombreux spécialistes de la discipline.
J’ai call un 4-bet avec AQ suited pour trouver un As sur le flop et m’envoyer en l’air face au AK de mon adversaire.
Chaque erreur technique est lourdement sanctionnée, AQ étant une des plus mauvaises mains pour subir un 4-bet dans la mesure où elle est souvent confrontée à AK ou KK, des mains qui la dominent bien trop souvent.
Oublions d’ores et déjà le tournoi qui a suivi en « pot-limit omaha » dans lequel j’ai complètement tiiiiilté … !!
Malgré mes échecs, je me devais de relancer la machine et je ne pouvais passer à côté de mes WSOP.
Le courage de renverser la tendance m’est revenu grâce au soutien et aux nombreuses discussions que j’ai pu avoir avec mes amis du team ainsi qu’avec Yuestud, notre tram manager. La table finale d’Almira et de Tallix m’ont également redonné l’espoir!
1ère place payée lors du tournoi shoutoot à 5k$ où j’ai pu oublier la désillusion vécue lors du shootout précédent. Table pourtant difficile avec Manub, Isaac Baron et d’autres requins en tout genre. J’ai dû me battre comme un lion pour enfin passer le premier round et atteindre une place payée ! Round suivant, 6 joueurs par table cette fois, pour atteindre une table finale à 5 joueurs seulement. Malheureusement, je perds en heads up face à Peter Traply, futur gagnant du tournoi.
Pas trop de regret, j’arrivais enfin à ma première place payée au wsop 2009 ; la machine serait-elle lancée? Pourrais-je enfin entrevoir l’ouverture pour confirmer mes résultats obtenus l’année dernière?
Je savais que les mauvaises langues m’attendaient au tournant et plus particulièrement lors du tournoi qui allait suivre, le « World Championship Pot-Limit Holdem », tournoi que j’avais remporté l’année dernière, qui m’offrait mon premier bracelet, qui m’avait consacré champion du monde de la discipline.
Vu le buy in fixé à 10k$, le field est plus réduit que l’année dernière et il est composé de joueurs de meilleur qualité.
J’ai également dû m’adapter aux nouvelles particularités du tournoi : ’sans ante’ pas besoin de flamber, choix de mes spots et respect des relances de mes adversaires.
Très peu de 3-bet, aucun 4-bet … une image travaillée, qui m’a valu beaucoup de crédit aux yeux de mes adversaires pour voler des blinds ou des petits pots.
J’ai fait un gros bluff au day 1 lors d’un de mes rares 3-bet avec 10 Q, sur un board A 4 4 7 j’ai payé un bet de la moitié de mon tapis, et envoyé le reste de mes jetons à la rivière après le check de mon adversaire.
A l’exception de ce coup de bluff, aucune prise de risque inutile au Day 1. Je conclus la journée avec un tapis dans la moyenne.
Au Day 2, vu l’augmentation des blinds, le jeu se déroulait plus souvent preflop de telle sorte qu’il fallait remporter d’importants coin flip. Ma fiancée, la chance, qui avait rompu notre relation tumultueuse depuis mon arrivée à Vegas, a décidé de me donner un ptit coup de pouce en me permettant de remporter un gros pot KK vs AA pour une grosse partie de mes jetons. Je travaillais constamment mon image, je foldais par exemple 3 tours d’affilés pour ouvrir 3 mains consécutives afin de voler les blinds. Mes adversaires m’ont accordé énormément de respect en réagissant très peu à mes agressions, jamais un 3-bet, plusieurs walks, … Cette stratégie m’a permis de conserver calmement mais sûrement l’average du tournoi.
Au day 3, avec un tapis dans l’average et avec uniquement 14 joueurs restants, mes espoirs étaient élevés d’atteindre la table finale. J’ai très vite remporté 2,3 flips pour me retrouver 2ème chip leader. Soutenu inconditionnellement par mon frère, mon père, les membres du team Winamax, des joueurs belges du circuit et bien d’autres amis et connaissances, j’ai pu enfin revivre les énooooormes sensations ressenties l’année dernière!
Une structure de blind en table finale un peu décevante par rapport à l’event PLH 2k$ de l’année dernière, j’étais conscient qu’il allait falloir gagner des confrontations préflop.
Je me suis permis de 3-bets à 2 reprises Isaac Haxton, le joueur le plus agressive de la table, et de folder des grosses mains face à Kirill Gerasimov (notament 99 en bataille Bouton-BB).
Je suis passé à coté de la victoire lorsque j’ai perdu un flip AJ vs K10 à 6 joueurs restants pour un pot qui m’aurait permis de prendre un gros chip lead avec presque la moitié des jetons restants.
Mais comme on dit communément dans le milieu, ” I cannot complain !”, je termine en 4ème place pour un gain de 180k$. Une belle perf qui arrive au bon moment !
Tournoi suivant, le 6 handed 5k$, tournoi que j’affectionne particulièrement et pour lequel j’avais également atteint la table finale l’année passée. La confiance était au rendez-vous et sa place prépondérante dans ce type de tournoi allait me permettre de m’amuser au Day1, en adoptant un jeu très agressive et souvent loose et en choisissant minutieusement tantot d’attaquer une cible composée des joueurs les plus faibles et tantot de ralentir le rythme face aux adversaires les plus coriaces. Un changement de vitesse qui a bien fonctionné pour atteindre le day 2 et plus tard l’argent avec un tapis assez conséquent.
Tout était beau … trop beau sans doute, je me sentais dans la zone comme dirait l’autre… Je me sentais invincible, rien ne pouvait m’arrêter … enfin … rien avant que n’arrive ce coup à 82 joueurs restants : Je reçois QQ au bouton, je call une relance d’un russe qui me paraissait plutôt TAG (Tight-Agressive), la BB call aussi. Flop KhQx8h, il mise 11500 je relance à 28000, après hésitation il paie.
Turn doublette du roi, il check raise ma mise de 35000 à tapis 135000, je snap-call, il retourne K9, river K qui lui donne un carré!
Je viens de perdre un pot à 360k soit proche de 3x l’average à 80joueurs restants, dans une situation où il a quasi aucune chance sur le flop et 15% sur le turn.
Difficile à digérer, perdre un bad beat dans un moment clef du tournoi c’est dur pour tout joueur pro!
« Cannot complain », 3ème cash des WSOP, après ce début difficile je n’imaginais plus un bilan aussi positif!
Bilan final
Je suis globalement content de mes WSOP, je n’ai jamais connu autant de bad beat mais au moins la malchance m’a épargné le temps d’un tournoi, du début jusqu’à la « presque fin ».
La synchronisation de chatte, comme on appelle ça dans le team, n’a pas été mauvaise…
Je suis très content de mon niveau de jeu dans les tournois shootout et dans les tournois 6 handed. J’ai su m’adapter aux particularités de ces disciplines.
J’ai par contre été très mauvais dans les tournois de Pot-limit Omaha, discipline dans laquelle je me suis pourtant beaucoup entraîné en cash game online sur Wianamax. Je vais devoir m’entraîner encore bien plus l’année prochaine dans ces tournois PLO parce que je réalise à quel point c’est différent !
Je suis également déçu de mon tournoi « heads up », je rêvais d’y participer depuis longtemps, je me suis beaucoup entraîné en ligne et je me sentais prêt à réaliser une perf…
Quoiqu’il en soit, j’ai pu retrouver des sensations fortes de poker à Las Vegas, celles qui me permettent d’affirmer haut et fort que le tournoi live c’est mon grand kiff J
Les bons résultats obtenus et les aléas me stimulent et m’incitent à continuer à progresser dans mon jeu. « Il y a du monde sur la corde à linge », la seule manière de se distinguer des trop nombreux concurrents dont la quantité est en perpétuelle croissante est (i) d’adapter continuellement son jeu aux évolutions du poker et des mentalités, (ii) de travailler sans relâche son jeu sans jamais prendre pour acquis une stratégie gagnante, (iii) de réussir à faire face aux inéluctables périodes de mauvais run, (iv) de ne pas lâcher la chance quand elle se présente à vous et enfin (v) de remettre son jeu perpétuellement en question en écoutant les conseils avisés des autres professionnels
J’ai par ailleurs eu le privilège d’éliminer certains joueurs de prestige comme Isaac Haxton, Jason Lester, John Juanda,…
Pour clôturer, je voulais remercier toutes les personnes qui sont venues me rendre visite à Las Vegas : mon frère, ma mam et mon pap, mon cousin Isaac, mon cousin de Denver Brett, mon cousin de Toronto Ami, mes amis belges, les amis des amis, les amis des amis des amis, …
Et « comme de bien entendu » remercier toute l’équipe Winamax, on a partagé d’excellents moments tout au long de cette longue aventure humaine de presque 2 mois,
Et bien entendu les plus cool Yu Regis et Benjo !
Pour le reste à venir, je n’ai que 4 mots à dire :
Comme on a dit ….
P.S : Pendant que j’écris ces lignes Ludo est chip leader du Main Event pretty sickkk, bonne chance à toi l’artiste ainsi qu’à Tallix, Yu, Patrick et Alex !
dimanche 7 juin 2009
Whaaaat Da Fuck ... ? ? ! !
Que se passe-t-il lors de cette année 2009 ? Comment se fait-il qu’en 2007 et en 2008 j’ai passé 80% de mes day 1, et qu’en 2009 sur + de 10 tournois je n’en ai passé aucun?
Ai-je connu ce phénomène de surconfiance suite à mes performances exceptionnelles de 2008? Est-ce que j’ai perdu la motivation? Le Karma est-il mauvais? L’oeil du tigre a-t-il disparu?
Le poker évolue sans cesse .. Suis-je passé à coté de cette progression sans réussir à m’adapter au jeu actuel?
Ou est-ce que je run simplement mal? La variance qui a été de mon coté sur de nombreux tournois l’année passée est-elle en train de vouloir se rééquilibrer sur le long terme?
Après 5 events WSOP sans dépasser les 4heures de jeu, .. je me dois de me remettre en question pour la suite des WSOP.
En arrivant à Las Vegas, je dois dire que ma motivation était énorme.. Cette ville qui m’a fait connaitre des sensations exceptionnelles l’année passée et où je me suis toujours senti bien.
4ième année consécutive où je m’y rends, et où j’ai chaque fois pratiqué mon meilleur poker. Avec des résultats positifs à chaque fois et à la clef l’année passée l’obtention d’un bracelet!
Dans mon programme, j’ai prévu de débuter les WSOP en participant à plusieurs tournois “pas chers” ( entre 1000$ et 2500$)..
Ces tournois ont le désavantage de présenter un ‘field’ énorme (entre 1500 et 6000participants) et l’avantage de compter énormement de joueurs amateurs.
Dans chacun de mes tournois, j’y ai trouvé des tables relativement faciles, j’ai directement ressenti une “value” énorme de participer à ces tournois dits ‘crapshot’ ou appelés par d’autres donkaments.
Des livraisons dans tous les sens, sauf dans le mien! Jamais d’opportunité de pêcher le poisson..
Faut dire que le poisson ne coule pas si facilement, faut encore trouver un ’spot’ où il aura Top Pair , ou un tirage couleur, et avoir le jeu supérieur pour espérer le faire couler.
Je suis concentré sur chacun de mes tournois, sur chacun de mes coups afin de jouer le coup optimal à chaque main, aucun de mes coups n’est laissé au hasard..
chaque montant est murement ajusté, chaque call est planifié et chaque fold est réflechi. Mon A-Game est au rendez-vous, alors WTF .. ?? Que m’arrive-t-il ??
Je dois dire que le facteur chance m’a laissé tomber.. J’ai perdu 1 gros coup par tournoi qui aurait pu me permettre de monter un tapis intéressant en début de tounoi pour commencer à jouer au poker
Au lieu de ça, je me suis retrouvé Short Stack très vite, et je n’ai donc pas pu développer le poker agressif que je convoite tant.
Par exemple des le 1er tournoi, le donkament à 1000$, 6000joueurs, je monte rapidement à 5500 jetons (3000 au départ), et je réussis à tout reperdre sur un allin preflop avec A 10 de coeur!!
Comment ai-je pu mettre autant de jetons preflop avec une main aussi faible me direz-vous? … Cela parait insensé effectivement, je vous explique le scenario
Je relance 75 sur des blinds 25 25 au niveau 1 du tournoi, je trouve 4 callers et une femme faisant n’importe quoi depuis le debut, surrelance à 300 de la Small blind; je call, 3 autres joueurs call avant que le quatrième short stack envoie son tapis pour 1100 jetons .. !!
Qu’est-ce qu’il a en main ? Pas grand chose évidemment, il aurait surrelancé avant s’il avait eu une premium hand ( AK,AA,KK,QQ,JJ,1010 )… Il profite donc juste de la cote qu’offre ce pot pour éliminer des joueurs..
La femme (qui avait squeeze) fold.. Je me dois donc d’envoyer tous mes jetons suite aux 2 ‘overcalls’ des joueurs qui doivent parler après moi..
Seul un joueur me couvre et il se fait qu’il avait juste call à 2 reprises avec JJ et décide de me payer !!
2ième tournoi, je perds Kd 10 sur un flop 10d 9d 5d face à 7×7d qui touche une runner straight 8 et J
3ième tournoi , je perds 88 sur 3 4 7 3 allin au turn face à 45 qui touche sa suite ventrale à la river
4ième tournoi, je perds A2 sur 8 10 2 2 allin au turn face à un tirage couleur qui rentre à la river!
Je suis en train de remettre toute la faute sur le facteur chance, c’est facile me direz-vous ?
Pas exactement, effectivement la chance n’a certes pas été au rendez-vous dans ce début des worlds series mais elle ne représente pas la seule explication.
LE team manager Julien m’a évoqué le fait que peut-être je ne loosifiais pas un peu trop mon jeu ?
Oui certes je l’admets, j’ai rajouté un panel de moves inhabituels .. Je me permets de faire des moves plus légers ce qui m’a plutôt bien réussi depuis le début
exemple 1 : suite à 2 limpers à 150 le bouton relance à 600, c’est payé par le SB, je surrelance à 1950 du BB seul le bouton call et sur un flop Q 8 3 je C-bet à 2250, et il passe ..!
exemple 2 : sur des blinds 50 100, le cutoff relance à 300, le bouton call et je rajoute 200 avec K2 au BB , et je surrelance (squeeze) à 1750 la mise de 650 du cutoff payé par le bouton sur un flop 9 9 3, ils passent tous les 2!
Risqué me diriez-vous ? Je veux bien l’admettre , je n’ai pas abusé de ces moves, j’ai attendu le spot parfait pour les effectuer .
Il est vrai que de nos jours, les débuts de tournois sont peu actifs.. personne ne veut prendre trop de risques dans les premiers niveaux.
En loosifiant mon jeu en début de tournoi, je me suis retrouvé confronté à des décisions difficiles, et j’ai à chaque fois choisi l’option de la prudence, comme en callant preflop avec des suited connector preflop ou des petites paires et en ne trouvant jamais le flop parfait mais des flops douteux qui pourraient m’inciter à m’engager aveuglement dans le coup.
par exemple une paire de 5, avec un flop 2 2 4 ou mon 6 7 de pique sur un flop 3 6 9, j’ai chaque fois choisi l’option de folder sur le continuation bet de mon adversaire
pas envie de gaspiller inutilement des jetons en début de tournoi sans savoir où je me situe, je préfère attendre un meilleur spot.
Le problème a été que je me suis rarement positionné en tant qu’agresseur sur les coups joués , j’ai trop souvent subit les coups.. et sur ce point-là, je devrai sans aucun doute corriger quelque chose pour la suite des WSOP
Essayer de ne pas trop subir les coups mais plutôt adapter une stratégie où dès que je m’implique dans un coup c’est pour le gagner, en étant l’agresseur avant le flop en 3-bet plus souvent preflop par exemple.
Je dois absolument me concentrer sur les débuts de tournois afin de ne jamais descendre en dessous de mon tapis initial.
A propos de la confiance, mes résultats décevants de ce début d’année et mes multiples bad beat m’ont amené dans un état d’esprit négatif avec une constante crainte du bad beat;
ce qui m’a mené par exemple à surrelancer une paire de roi , ayant tellement peur de voir un As sur le flop ou de me la faire craquer par une main derisoire, alors que l’option de juste caller était clairement la meilleure.
Ecrire ce blog me permet de me remettre en question. Je n’ai certes pas joué un mauvais poker mais j’ai fait des petites erreures en ce début de WSOP que j’aimerai corriger pour mettre toutes les chances de mon coté de faire un résulat.
Il me reste 10 tournois à jouer, 2 tournois short-handed , 2 tournois PLO et 3 World Championship à 10000$. Le Pot Limit Holdem, le tournoi Heads-Up que j’attend avec impatience, important de retrouver la confiance pour aborder cette discipline,
et au final le Main Event, c’est peut-être pas négatif de garder ma chance pour ce tournoi.
Je n’ai pas joué pendant 3jours, grosse sortie le samedi soir et grand repos le dimanche…
… me voilà boosté et motivé pour la suite des WSOP !!!
KitBul
Ai-je connu ce phénomène de surconfiance suite à mes performances exceptionnelles de 2008? Est-ce que j’ai perdu la motivation? Le Karma est-il mauvais? L’oeil du tigre a-t-il disparu?
Le poker évolue sans cesse .. Suis-je passé à coté de cette progression sans réussir à m’adapter au jeu actuel?
Ou est-ce que je run simplement mal? La variance qui a été de mon coté sur de nombreux tournois l’année passée est-elle en train de vouloir se rééquilibrer sur le long terme?
Après 5 events WSOP sans dépasser les 4heures de jeu, .. je me dois de me remettre en question pour la suite des WSOP.
En arrivant à Las Vegas, je dois dire que ma motivation était énorme.. Cette ville qui m’a fait connaitre des sensations exceptionnelles l’année passée et où je me suis toujours senti bien.
4ième année consécutive où je m’y rends, et où j’ai chaque fois pratiqué mon meilleur poker. Avec des résultats positifs à chaque fois et à la clef l’année passée l’obtention d’un bracelet!
Dans mon programme, j’ai prévu de débuter les WSOP en participant à plusieurs tournois “pas chers” ( entre 1000$ et 2500$)..
Ces tournois ont le désavantage de présenter un ‘field’ énorme (entre 1500 et 6000participants) et l’avantage de compter énormement de joueurs amateurs.
Dans chacun de mes tournois, j’y ai trouvé des tables relativement faciles, j’ai directement ressenti une “value” énorme de participer à ces tournois dits ‘crapshot’ ou appelés par d’autres donkaments.
Des livraisons dans tous les sens, sauf dans le mien! Jamais d’opportunité de pêcher le poisson..
Faut dire que le poisson ne coule pas si facilement, faut encore trouver un ’spot’ où il aura Top Pair , ou un tirage couleur, et avoir le jeu supérieur pour espérer le faire couler.
Je suis concentré sur chacun de mes tournois, sur chacun de mes coups afin de jouer le coup optimal à chaque main, aucun de mes coups n’est laissé au hasard..
chaque montant est murement ajusté, chaque call est planifié et chaque fold est réflechi. Mon A-Game est au rendez-vous, alors WTF .. ?? Que m’arrive-t-il ??
Je dois dire que le facteur chance m’a laissé tomber.. J’ai perdu 1 gros coup par tournoi qui aurait pu me permettre de monter un tapis intéressant en début de tounoi pour commencer à jouer au poker
Au lieu de ça, je me suis retrouvé Short Stack très vite, et je n’ai donc pas pu développer le poker agressif que je convoite tant.
Par exemple des le 1er tournoi, le donkament à 1000$, 6000joueurs, je monte rapidement à 5500 jetons (3000 au départ), et je réussis à tout reperdre sur un allin preflop avec A 10 de coeur!!
Comment ai-je pu mettre autant de jetons preflop avec une main aussi faible me direz-vous? … Cela parait insensé effectivement, je vous explique le scenario
Je relance 75 sur des blinds 25 25 au niveau 1 du tournoi, je trouve 4 callers et une femme faisant n’importe quoi depuis le debut, surrelance à 300 de la Small blind; je call, 3 autres joueurs call avant que le quatrième short stack envoie son tapis pour 1100 jetons .. !!
Qu’est-ce qu’il a en main ? Pas grand chose évidemment, il aurait surrelancé avant s’il avait eu une premium hand ( AK,AA,KK,QQ,JJ,1010 )… Il profite donc juste de la cote qu’offre ce pot pour éliminer des joueurs..
La femme (qui avait squeeze) fold.. Je me dois donc d’envoyer tous mes jetons suite aux 2 ‘overcalls’ des joueurs qui doivent parler après moi..
Seul un joueur me couvre et il se fait qu’il avait juste call à 2 reprises avec JJ et décide de me payer !!
2ième tournoi, je perds Kd 10 sur un flop 10d 9d 5d face à 7×7d qui touche une runner straight 8 et J
3ième tournoi , je perds 88 sur 3 4 7 3 allin au turn face à 45 qui touche sa suite ventrale à la river
4ième tournoi, je perds A2 sur 8 10 2 2 allin au turn face à un tirage couleur qui rentre à la river!
Je suis en train de remettre toute la faute sur le facteur chance, c’est facile me direz-vous ?
Pas exactement, effectivement la chance n’a certes pas été au rendez-vous dans ce début des worlds series mais elle ne représente pas la seule explication.
LE team manager Julien m’a évoqué le fait que peut-être je ne loosifiais pas un peu trop mon jeu ?
Oui certes je l’admets, j’ai rajouté un panel de moves inhabituels .. Je me permets de faire des moves plus légers ce qui m’a plutôt bien réussi depuis le début
exemple 1 : suite à 2 limpers à 150 le bouton relance à 600, c’est payé par le SB, je surrelance à 1950 du BB seul le bouton call et sur un flop Q 8 3 je C-bet à 2250, et il passe ..!
exemple 2 : sur des blinds 50 100, le cutoff relance à 300, le bouton call et je rajoute 200 avec K2 au BB , et je surrelance (squeeze) à 1750 la mise de 650 du cutoff payé par le bouton sur un flop 9 9 3, ils passent tous les 2!
Risqué me diriez-vous ? Je veux bien l’admettre , je n’ai pas abusé de ces moves, j’ai attendu le spot parfait pour les effectuer .
Il est vrai que de nos jours, les débuts de tournois sont peu actifs.. personne ne veut prendre trop de risques dans les premiers niveaux.
En loosifiant mon jeu en début de tournoi, je me suis retrouvé confronté à des décisions difficiles, et j’ai à chaque fois choisi l’option de la prudence, comme en callant preflop avec des suited connector preflop ou des petites paires et en ne trouvant jamais le flop parfait mais des flops douteux qui pourraient m’inciter à m’engager aveuglement dans le coup.
par exemple une paire de 5, avec un flop 2 2 4 ou mon 6 7 de pique sur un flop 3 6 9, j’ai chaque fois choisi l’option de folder sur le continuation bet de mon adversaire
pas envie de gaspiller inutilement des jetons en début de tournoi sans savoir où je me situe, je préfère attendre un meilleur spot.
Le problème a été que je me suis rarement positionné en tant qu’agresseur sur les coups joués , j’ai trop souvent subit les coups.. et sur ce point-là, je devrai sans aucun doute corriger quelque chose pour la suite des WSOP
Essayer de ne pas trop subir les coups mais plutôt adapter une stratégie où dès que je m’implique dans un coup c’est pour le gagner, en étant l’agresseur avant le flop en 3-bet plus souvent preflop par exemple.
Je dois absolument me concentrer sur les débuts de tournois afin de ne jamais descendre en dessous de mon tapis initial.
A propos de la confiance, mes résultats décevants de ce début d’année et mes multiples bad beat m’ont amené dans un état d’esprit négatif avec une constante crainte du bad beat;
ce qui m’a mené par exemple à surrelancer une paire de roi , ayant tellement peur de voir un As sur le flop ou de me la faire craquer par une main derisoire, alors que l’option de juste caller était clairement la meilleure.
Ecrire ce blog me permet de me remettre en question. Je n’ai certes pas joué un mauvais poker mais j’ai fait des petites erreures en ce début de WSOP que j’aimerai corriger pour mettre toutes les chances de mon coté de faire un résulat.
Il me reste 10 tournois à jouer, 2 tournois short-handed , 2 tournois PLO et 3 World Championship à 10000$. Le Pot Limit Holdem, le tournoi Heads-Up que j’attend avec impatience, important de retrouver la confiance pour aborder cette discipline,
et au final le Main Event, c’est peut-être pas négatif de garder ma chance pour ce tournoi.
Je n’ai pas joué pendant 3jours, grosse sortie le samedi soir et grand repos le dimanche…
… me voilà boosté et motivé pour la suite des WSOP !!!
KitBul
samedi 9 mai 2009
EPT Monte Carlo : c’est fini…
J’attendais avec impatience l’arrivée de l’EPT de Monte Carlo, le tournoi le plus convoité d’Europe, avec une structure de rêve où l’on démarre avec 30 000 jetons, soit 300 grosses blindes au départ.
J’étais résolument prêt à faire un excellent Day 1, et très motivé pour jouer mon A-Game dans cette magnifique Salle des Étoiles.
“Shuffle up and deal” … que la partie commence ! Enfin … pas tout de suite. On oublie souvent qu’un tournoi débute par une autre étape … le fameux tirage des tables!
En compagnie de Johny001, j’observe avec intérêt les joueurs de ma première table. Mon premier réflexe: identifier les noms de mes compagnons de route, et définir donc le stratégie que je vais mettre en place pour leur rendre ce moment de vie le moins facile possible.
Alors que les plafonds de la Salle des Étoiles se décapotent totalement lors du show d’ouverture de l’évènement, Guillaume me signale : “t’as encore chatté, ils ont l’air mauvais les joueurs de ta table !”
Oui … la table était en effet composée de joueurs a priori amateurs mais ma joie fut de courte durée … et quelle désillusion de me rendre compte que Johny faisant référence à la table 35, alors que moi j’étais assis en table… 36.
Une petite table de différence peut-être me direz-vous, mais un monde de différence si l’on entend les prestigieux noms des joueurs présents à la table 36 immédiatement rebaptisée par les nombreux journalistes présents autour de nous : “la table de la mort”
Je suis entouré de la high society du poker mondial : Mike MacDonald et Luca Pagano à ma droite, Mark ‘Randallin’ Flowers et Greg Raymer à ma gauche, Serge Didisheim, joueur suisse ami du Team Winamax, et un autre joueur Danois qui m’avait éliminé à l’EPT de Copenhague en 2008.
Je n’étais pourtant pas inquiet. J’étais satisfait d’avoir Mike Mac Donald à ma droite plutôt qu’à ma gauche. Quant à Greg Raymer et Luca Pagano, ils sont d’excellents joueurs mais réputés pour leur jeu prudent, ce qui me fait relativiser le danger apparent !
J’étais plus perplexe en voyant le joueur situé à ma gauche, connu sur le nom de « Randallin » sur internet : il est un des meilleurs joueur de MTT en ligne et est capable de moves imprévisibles ! Très rapidement, nous discutons de choses et d’autres. J’apprends qu’il n’atteindra l’âge de 21 ans qu’au mois d’août et ne pourra donc pas participer au World Series à Las Vegas cette année. “What A Bad Beat!” me dit-il !
Randallin me rappelle par ailleurs que je l’ai éliminé à l’EPT Barcelone en 12ème position, lorsque j’ai payé son tapis avec A8 contre son 67. “You made a great call in Barcelona”. Je comprends vite qu’il me respecte et ne m’empêchera pas de développer un jeu agressif.
Durant les trois premiers niveaux, je joue plusieurs petits pots, la table est à la fois sérieuse et calme. Les gros coups que je joue se déroulent presque tous contre Greg Raymer.
Tout d’abord, je paie sa petite relance sur ma grosse blende avec 57. Flop : 5x 7c 8c. Je check raise sa mise, il call. Turn : 8. Je mise la moitié du pot, Raymer me paie : je sais à ce moment-là avec certitude qu’il a une overpair. Je blufferai si la couleur ou la suite arrive, et si par miracle le 5 ou le 7 tombent, il me paiera certainement.
Miracle : River 5x, Je mise à la hauteur du pot, il me paie et je gagne un beau coup.
Plus tard, je paie la relance de Mike Mac Donald avec ma paire de Rois, Greg Raymer squeeze de la BB. Je paie une seconde fois, et gagne le coup au turn. Ensuite, je touche une double paire Q10, et oops Greg Raymer essaie de me bluffer !
Je le tiens, je le tiens, par la barbichette… Le poker n’est pas une science exacte, malheureusement. J’aurais statistiquement dû m’emparer du fossile fétiche que Greg Raymer donne à chaque joueur qui l’élimine, si la chance ou plutôt sa chance n’était pas venue s’en mêler ! J’avais pourtant l’ascendant psychologique sur le champion du monde 2004…
C’est alors que LE coup arrive : je relance à 650 avec AA en première position. Raymer me surrelance à 2200. Je réfléchis un instant pour lui faire croire que je suis confronté à une décision difficile. Je surrelance à tapis pour ses derniers 15,000 jetons.. Il me paie directement avec sa paire de 9 et trouve …. je vous le donne en mille …. un 9 comme première carte du flop.
Je ne discuterai pas le bien fondé de sa décision de payer 80 blindes avec une paire de neuf ! Je ne risque pas non plus de tenter de comprendre pourquoi après ce coup, j’ai perdu TOUS mes affrontements. Je ne reviendrai pas non plus sur la trahison quasi coutumière de mes Houiiites dont les formes pourtant généreuses se sont à nouveau fait exploser dans une confrontation contre As-Roi.
J’espere que les cycles conjoncturels des tournois de poker me seront favorables très rapidement et changeront de cap à temps pour les World Series of Poker cet été. Entre-temps, j’espère pouvoir influer positivement sur ce cycle et faire re-démarrer le processus “good run” en obtenant un résultat au WPT de Venise ou au Grand Prix de Paris.
Bonne chance au reste du Team ! 2 joueurs Winamax en table finale cette année à Monte Carlo ! On y croit !
J’étais résolument prêt à faire un excellent Day 1, et très motivé pour jouer mon A-Game dans cette magnifique Salle des Étoiles.
“Shuffle up and deal” … que la partie commence ! Enfin … pas tout de suite. On oublie souvent qu’un tournoi débute par une autre étape … le fameux tirage des tables!
En compagnie de Johny001, j’observe avec intérêt les joueurs de ma première table. Mon premier réflexe: identifier les noms de mes compagnons de route, et définir donc le stratégie que je vais mettre en place pour leur rendre ce moment de vie le moins facile possible.
Alors que les plafonds de la Salle des Étoiles se décapotent totalement lors du show d’ouverture de l’évènement, Guillaume me signale : “t’as encore chatté, ils ont l’air mauvais les joueurs de ta table !”
Oui … la table était en effet composée de joueurs a priori amateurs mais ma joie fut de courte durée … et quelle désillusion de me rendre compte que Johny faisant référence à la table 35, alors que moi j’étais assis en table… 36.
Une petite table de différence peut-être me direz-vous, mais un monde de différence si l’on entend les prestigieux noms des joueurs présents à la table 36 immédiatement rebaptisée par les nombreux journalistes présents autour de nous : “la table de la mort”
Je suis entouré de la high society du poker mondial : Mike MacDonald et Luca Pagano à ma droite, Mark ‘Randallin’ Flowers et Greg Raymer à ma gauche, Serge Didisheim, joueur suisse ami du Team Winamax, et un autre joueur Danois qui m’avait éliminé à l’EPT de Copenhague en 2008.
Je n’étais pourtant pas inquiet. J’étais satisfait d’avoir Mike Mac Donald à ma droite plutôt qu’à ma gauche. Quant à Greg Raymer et Luca Pagano, ils sont d’excellents joueurs mais réputés pour leur jeu prudent, ce qui me fait relativiser le danger apparent !
J’étais plus perplexe en voyant le joueur situé à ma gauche, connu sur le nom de « Randallin » sur internet : il est un des meilleurs joueur de MTT en ligne et est capable de moves imprévisibles ! Très rapidement, nous discutons de choses et d’autres. J’apprends qu’il n’atteindra l’âge de 21 ans qu’au mois d’août et ne pourra donc pas participer au World Series à Las Vegas cette année. “What A Bad Beat!” me dit-il !
Randallin me rappelle par ailleurs que je l’ai éliminé à l’EPT Barcelone en 12ème position, lorsque j’ai payé son tapis avec A8 contre son 67. “You made a great call in Barcelona”. Je comprends vite qu’il me respecte et ne m’empêchera pas de développer un jeu agressif.
Durant les trois premiers niveaux, je joue plusieurs petits pots, la table est à la fois sérieuse et calme. Les gros coups que je joue se déroulent presque tous contre Greg Raymer.
Tout d’abord, je paie sa petite relance sur ma grosse blende avec 57. Flop : 5x 7c 8c. Je check raise sa mise, il call. Turn : 8. Je mise la moitié du pot, Raymer me paie : je sais à ce moment-là avec certitude qu’il a une overpair. Je blufferai si la couleur ou la suite arrive, et si par miracle le 5 ou le 7 tombent, il me paiera certainement.
Miracle : River 5x, Je mise à la hauteur du pot, il me paie et je gagne un beau coup.
Plus tard, je paie la relance de Mike Mac Donald avec ma paire de Rois, Greg Raymer squeeze de la BB. Je paie une seconde fois, et gagne le coup au turn. Ensuite, je touche une double paire Q10, et oops Greg Raymer essaie de me bluffer !
Je le tiens, je le tiens, par la barbichette… Le poker n’est pas une science exacte, malheureusement. J’aurais statistiquement dû m’emparer du fossile fétiche que Greg Raymer donne à chaque joueur qui l’élimine, si la chance ou plutôt sa chance n’était pas venue s’en mêler ! J’avais pourtant l’ascendant psychologique sur le champion du monde 2004…
C’est alors que LE coup arrive : je relance à 650 avec AA en première position. Raymer me surrelance à 2200. Je réfléchis un instant pour lui faire croire que je suis confronté à une décision difficile. Je surrelance à tapis pour ses derniers 15,000 jetons.. Il me paie directement avec sa paire de 9 et trouve …. je vous le donne en mille …. un 9 comme première carte du flop.
Je ne discuterai pas le bien fondé de sa décision de payer 80 blindes avec une paire de neuf ! Je ne risque pas non plus de tenter de comprendre pourquoi après ce coup, j’ai perdu TOUS mes affrontements. Je ne reviendrai pas non plus sur la trahison quasi coutumière de mes Houiiites dont les formes pourtant généreuses se sont à nouveau fait exploser dans une confrontation contre As-Roi.
J’espere que les cycles conjoncturels des tournois de poker me seront favorables très rapidement et changeront de cap à temps pour les World Series of Poker cet été. Entre-temps, j’espère pouvoir influer positivement sur ce cycle et faire re-démarrer le processus “good run” en obtenant un résultat au WPT de Venise ou au Grand Prix de Paris.
Bonne chance au reste du Team ! 2 joueurs Winamax en table finale cette année à Monte Carlo ! On y croit !
mercredi 25 février 2009
Je le revendique : je suis un joueur de tournoi !
Dans un article précédent, je vous faisais part de ma passion pour le jeu « Qui est-ce ? », un jeu qui, loin d’être seulement destiné aux plus jeunes, me fut en réalité essentiel pour m’aider à dresser le profil de mes adversaires, et à discerner leur style de jeu.
Le profil des adversaires auxquels on fait face à la table est un élément nécessaire… Mais je pense qu’il est encore plus important de se connaître soi-même, d’identifier ses propres qualités et défauts.
Le poker comprend un vaste panel de disciplines différentes : le Omaha, le Texas Hold’em, le Stud, et j’en passe. Chacune de ces disciplines peut être joué de plusieurs manières différentes : en Limit, en No Limit, en Pot-Limit… Et chacune de ces façons de jouer se décline dans différents formats de jeu : cash-game, tournoi à une table, tournoi multi-tables…
Un bon joueur se doit de connaître l’ensemble des jeux et formats qui composent le poker. Non pas dans le but de devenir un expert à chacun de ces jeux (une tâche sans doute impossible, sauf pour quelques rares génies), mais plus modestement pour être en mesure de déterminer quel jeu, et quel format convient le mieux à votre profil et à votre personnalité.
Apprenez à calculer votre edge
En ce qui me concerne, j’ai progressivement réalisé au cours de ma carrière à quel point mon edge (mon avantage) était supérieur en tournoi. J’ai réalisé que mon esprit faisait plus part à la logique, à la stratégie et à la psychologie, plutôt qu’à la rigueur, l’analyse statistique et les mathématiques.
Le cœur à ses raisons que la raison ignore… C’est en suivant l’un de mes adages favoris que j’évalue mon edge. Au poker, il faut écouter votre cœur… quand il bat la mesure au rythme des cartes, quand il frémit dans la victoire, mais aussi dans la défaite. Ecoutez, et vous découvrirez les choses qui accélèrent vos battements. Est-ce la peur, ou plutôt le défi ? Le déterminisme, ou la combativité ? Le calcul, ou la stratégie ?
La raison vous permettra de mettre un peu de cohérence dans tout ça, mais le vrai secret (si secret il y a !), c’est avant tout dans le cœur qu’il réside. Qu’est-ce que vous aimez le plus au poker ? Pour calculer votre edge, faites l’exercice…
En ce qui me concerne :
- J’aime relancer under the gun avec des suited connectors
- J’aime flat-call ma paire d’As, en anticipant un squeeze derrière moi
- J’aime profiter d’un adversaire ayant peur de sortir d’un tournoi à la bulle
- J’aime sur-relancer les voleurs de blindes
- J’aime changer de vitesse selon la hauteur des blindes
- J’aime jouer de mon image
- J’aime mettre la pression sur les gros tapis
- J’aime gambler quand j’ai un gros tapis
- J’aime voir la salle du tournoi se vider petit à petit
Pour toutes ces raisons, je le revendique : je suis un joueur de tournoi !
Passion et compétition
Au poker, j’ai besoin d’un enjeu autre que l’argent : je suis un compétiteur avant tout ! Chez moi, comme chez la plupart de mes amis du Team Winamax, ce goût de la compétition n’est pas arrivé en même temps que le poker, mais bien avant. La compétition est un moteur qui guide mes pas depuis tout petit, qui me permet de vivre (de) mes passions et de mes rêves.
Ma première passion fut le football, où j’ai débuté au poste de défenseur. Les expressions « tenir son homme », « revenir défendre », « le sacrifice pour l’équipe », « collectif, collectif » sont des vertus essentielles pour devenir un bon joueur de défense. Même si le défenseur a la possibilité d’exister sans forcément se sacrifier, j’avais trop souvent le sentiment que je travaillais dans l’ombre, que j’étais là pour permettre aux attaquants de s’amuser. Cela me manquait de ne pouvoir tenter un petit pont, de devoir resté cantonné au marquage d’un attaquant lent, sans pouvoir monter plus haut. Comme ils ont l’air de s’amuser balle au pied, les Messi ou les Ronaldinho… à tel point qu’ils n’en deviennent que meilleurs !
J’ai commencé le football en tant que défenseur, au même titre que j’ai débuté le poker en cash-game. Le poste défensif au football et le cash-game au poker ont ceci en commun qu’ils privilégient les valeurs de rigueur, de discipline et de discrétion.
En devenant attaquant, et compte tenu de l’expérience que j’avais acquise en tant que défenseur, j’ai pu développer ma passion du football de la même manière que j’ai pu développer un poker solide post-flop en tournoi, parce que j’avais eu la chance d’acquérir une vraie expérience en cash-game.
C’est tout simple : comme dans toute passion, plus on s’amuse, plus les résultats sont bons... Et plus les résultats sont bons, plus on s’amuse !
Tournoi vs Cash Game
J’entends souvent dire, de la part d’autres joueurs, ou sur les forums internet, que le cash-game, c’est la sécurité, par opposition aux tournois qui sont des loteries.
Or, je pense sincèrement qu’en jouant un gros volume de tournois en ligne, et en participant à un maximum d’épreuves live (selon votre budget), les risques de faillite pour un bon joueur sont extrêmement faibles, et le rendement potentiellement très intéressant.
Quand un joueur devient professionnel, il recherche avant tout la sécurité. Et il y a obligation de résultat ! La condition sine qua non pour y parvenir est un rigoureux « money managment ». Une mixture de discipline, de gestion, de contrôle de ses émotions, dont les contours se définissent par les besoins de chacun en termes d’ambition, et la peur de finir broke.
S’il est incontestable que la variance est plus élevée en tournoi qu’en cash-game, mais à mon sens, la sécurité tant convoité est une caractéristique que l’on retrouve plus dans les tournois.
En effet, dès l’instant où vous choisissez votre tournoi en fonction d’un budget déterminé, vous savez exactement combien vous allez dépenser. En cash-game, on ne peut pas prévoir de quoi demain sera fait. Beaucoup de joueurs pourront témoigner du fait qu’on peut se « broke » après une seule partie ou session.
Personnellement, je n’ai jamais été broke depuis que j’ai commencé à jouer au poker, et sincèrement, je ne vous cache rien en vous avouant que je n’ai nullement l’envie de l’être un jour !
Qu’on ne se méprenne pas… J’admire tout particulièrement ces joueurs de cash-game qui font preuve d’une rigueur exemplaire et d’un mental d’acier. Des joueurs ultra-doués comme Johny001, xxTallxx ou SirCuts m’impressionneront toujours. A l’heure où la théorie est révélée au monde, à l’heure où des logiciels ultra-performants font les calculs à notre place, cela demande une forme de génie, d’intelligence supérieure pour être un joueur gagnant au plus grosses tables de cash-game en ligne.
En ce qui me concerne, suite à une année 2007 entièrement consacrée aux tournois, j’ai voulu me lancer un nouveau challenge durant la seconde partie de 2008 en reprenant le cash-game. Sauf que cette fois, j’allais jouer en Pot-Limit Omaha.
Après avoir gagné pendant six mois consécutifs, j’ai connu un mois de janvier 2009 des plus troubles, au cours duquel j’ai perdu 75% de mes gains. J’ai réalisé à quel point la variance peut-être terrible en PLO. J’ai réalisé l’importance d’un money managment rigoureux et approprié.
J’ai dès lors pris la résolution de conserver les tournois multi-tables comme activité principale, tout en adoptant une gestion en cash-game inspirée de Phil Ivey. Ce dernier suit religieusement une règle consistant à quitter la table dès qu’il a perdu deux caves, tout en restant plus longtemps quand les choses se passent bien.
Je vous tiendrai au courant des résultats obtenus avec cette nouvelle approche des jeux à forte variance...
Je conclurai en précisant que je n’ai nullement essayé de vous convaincre dans ce blog de la supériorité des tournois pas rapport aux cash-games. Mon but était avant tout de vous inciter à rechercher votre edge, de trouver le style de jeu qui correspond le mieux à votre profil. Ne vous contentez pas de votre intellect. Ecoutez également votre cœur, et la passion qui est en vous ! Sans eux, le poker deviendrait un travail comme les autres…
Le profil des adversaires auxquels on fait face à la table est un élément nécessaire… Mais je pense qu’il est encore plus important de se connaître soi-même, d’identifier ses propres qualités et défauts.
Le poker comprend un vaste panel de disciplines différentes : le Omaha, le Texas Hold’em, le Stud, et j’en passe. Chacune de ces disciplines peut être joué de plusieurs manières différentes : en Limit, en No Limit, en Pot-Limit… Et chacune de ces façons de jouer se décline dans différents formats de jeu : cash-game, tournoi à une table, tournoi multi-tables…
Un bon joueur se doit de connaître l’ensemble des jeux et formats qui composent le poker. Non pas dans le but de devenir un expert à chacun de ces jeux (une tâche sans doute impossible, sauf pour quelques rares génies), mais plus modestement pour être en mesure de déterminer quel jeu, et quel format convient le mieux à votre profil et à votre personnalité.
Apprenez à calculer votre edge
En ce qui me concerne, j’ai progressivement réalisé au cours de ma carrière à quel point mon edge (mon avantage) était supérieur en tournoi. J’ai réalisé que mon esprit faisait plus part à la logique, à la stratégie et à la psychologie, plutôt qu’à la rigueur, l’analyse statistique et les mathématiques.
Le cœur à ses raisons que la raison ignore… C’est en suivant l’un de mes adages favoris que j’évalue mon edge. Au poker, il faut écouter votre cœur… quand il bat la mesure au rythme des cartes, quand il frémit dans la victoire, mais aussi dans la défaite. Ecoutez, et vous découvrirez les choses qui accélèrent vos battements. Est-ce la peur, ou plutôt le défi ? Le déterminisme, ou la combativité ? Le calcul, ou la stratégie ?
La raison vous permettra de mettre un peu de cohérence dans tout ça, mais le vrai secret (si secret il y a !), c’est avant tout dans le cœur qu’il réside. Qu’est-ce que vous aimez le plus au poker ? Pour calculer votre edge, faites l’exercice…
En ce qui me concerne :
- J’aime relancer under the gun avec des suited connectors
- J’aime flat-call ma paire d’As, en anticipant un squeeze derrière moi
- J’aime profiter d’un adversaire ayant peur de sortir d’un tournoi à la bulle
- J’aime sur-relancer les voleurs de blindes
- J’aime changer de vitesse selon la hauteur des blindes
- J’aime jouer de mon image
- J’aime mettre la pression sur les gros tapis
- J’aime gambler quand j’ai un gros tapis
- J’aime voir la salle du tournoi se vider petit à petit
Pour toutes ces raisons, je le revendique : je suis un joueur de tournoi !
Passion et compétition
Au poker, j’ai besoin d’un enjeu autre que l’argent : je suis un compétiteur avant tout ! Chez moi, comme chez la plupart de mes amis du Team Winamax, ce goût de la compétition n’est pas arrivé en même temps que le poker, mais bien avant. La compétition est un moteur qui guide mes pas depuis tout petit, qui me permet de vivre (de) mes passions et de mes rêves.
Ma première passion fut le football, où j’ai débuté au poste de défenseur. Les expressions « tenir son homme », « revenir défendre », « le sacrifice pour l’équipe », « collectif, collectif » sont des vertus essentielles pour devenir un bon joueur de défense. Même si le défenseur a la possibilité d’exister sans forcément se sacrifier, j’avais trop souvent le sentiment que je travaillais dans l’ombre, que j’étais là pour permettre aux attaquants de s’amuser. Cela me manquait de ne pouvoir tenter un petit pont, de devoir resté cantonné au marquage d’un attaquant lent, sans pouvoir monter plus haut. Comme ils ont l’air de s’amuser balle au pied, les Messi ou les Ronaldinho… à tel point qu’ils n’en deviennent que meilleurs !
J’ai commencé le football en tant que défenseur, au même titre que j’ai débuté le poker en cash-game. Le poste défensif au football et le cash-game au poker ont ceci en commun qu’ils privilégient les valeurs de rigueur, de discipline et de discrétion.
En devenant attaquant, et compte tenu de l’expérience que j’avais acquise en tant que défenseur, j’ai pu développer ma passion du football de la même manière que j’ai pu développer un poker solide post-flop en tournoi, parce que j’avais eu la chance d’acquérir une vraie expérience en cash-game.
C’est tout simple : comme dans toute passion, plus on s’amuse, plus les résultats sont bons... Et plus les résultats sont bons, plus on s’amuse !
Tournoi vs Cash Game
J’entends souvent dire, de la part d’autres joueurs, ou sur les forums internet, que le cash-game, c’est la sécurité, par opposition aux tournois qui sont des loteries.
Or, je pense sincèrement qu’en jouant un gros volume de tournois en ligne, et en participant à un maximum d’épreuves live (selon votre budget), les risques de faillite pour un bon joueur sont extrêmement faibles, et le rendement potentiellement très intéressant.
Quand un joueur devient professionnel, il recherche avant tout la sécurité. Et il y a obligation de résultat ! La condition sine qua non pour y parvenir est un rigoureux « money managment ». Une mixture de discipline, de gestion, de contrôle de ses émotions, dont les contours se définissent par les besoins de chacun en termes d’ambition, et la peur de finir broke.
S’il est incontestable que la variance est plus élevée en tournoi qu’en cash-game, mais à mon sens, la sécurité tant convoité est une caractéristique que l’on retrouve plus dans les tournois.
En effet, dès l’instant où vous choisissez votre tournoi en fonction d’un budget déterminé, vous savez exactement combien vous allez dépenser. En cash-game, on ne peut pas prévoir de quoi demain sera fait. Beaucoup de joueurs pourront témoigner du fait qu’on peut se « broke » après une seule partie ou session.
Personnellement, je n’ai jamais été broke depuis que j’ai commencé à jouer au poker, et sincèrement, je ne vous cache rien en vous avouant que je n’ai nullement l’envie de l’être un jour !
Qu’on ne se méprenne pas… J’admire tout particulièrement ces joueurs de cash-game qui font preuve d’une rigueur exemplaire et d’un mental d’acier. Des joueurs ultra-doués comme Johny001, xxTallxx ou SirCuts m’impressionneront toujours. A l’heure où la théorie est révélée au monde, à l’heure où des logiciels ultra-performants font les calculs à notre place, cela demande une forme de génie, d’intelligence supérieure pour être un joueur gagnant au plus grosses tables de cash-game en ligne.
En ce qui me concerne, suite à une année 2007 entièrement consacrée aux tournois, j’ai voulu me lancer un nouveau challenge durant la seconde partie de 2008 en reprenant le cash-game. Sauf que cette fois, j’allais jouer en Pot-Limit Omaha.
Après avoir gagné pendant six mois consécutifs, j’ai connu un mois de janvier 2009 des plus troubles, au cours duquel j’ai perdu 75% de mes gains. J’ai réalisé à quel point la variance peut-être terrible en PLO. J’ai réalisé l’importance d’un money managment rigoureux et approprié.
J’ai dès lors pris la résolution de conserver les tournois multi-tables comme activité principale, tout en adoptant une gestion en cash-game inspirée de Phil Ivey. Ce dernier suit religieusement une règle consistant à quitter la table dès qu’il a perdu deux caves, tout en restant plus longtemps quand les choses se passent bien.
Je vous tiendrai au courant des résultats obtenus avec cette nouvelle approche des jeux à forte variance...
Je conclurai en précisant que je n’ai nullement essayé de vous convaincre dans ce blog de la supériorité des tournois pas rapport aux cash-games. Mon but était avant tout de vous inciter à rechercher votre edge, de trouver le style de jeu qui correspond le mieux à votre profil. Ne vous contentez pas de votre intellect. Ecoutez également votre cœur, et la passion qui est en vous ! Sans eux, le poker deviendrait un travail comme les autres…
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