samedi 9 mai 2009

EPT Monte Carlo : c’est fini…

J’attendais avec impatience l’arrivée de l’EPT de Monte Carlo, le tournoi le plus convoité d’Europe, avec une structure de rêve où l’on démarre avec 30 000 jetons, soit 300 grosses blindes au départ.

J’étais résolument prêt à faire un excellent Day 1, et très motivé pour jouer mon A-Game dans cette magnifique Salle des Étoiles.

“Shuffle up and deal” … que la partie commence ! Enfin … pas tout de suite. On oublie souvent qu’un tournoi débute par une autre étape … le fameux tirage des tables!

En compagnie de Johny001, j’observe avec intérêt les joueurs de ma première table. Mon premier réflexe: identifier les noms de mes compagnons de route, et définir donc le stratégie que je vais mettre en place pour leur rendre ce moment de vie le moins facile possible.

Alors que les plafonds de la Salle des Étoiles se décapotent totalement lors du show d’ouverture de l’évènement, Guillaume me signale : “t’as encore chatté, ils ont l’air mauvais les joueurs de ta table !”

Oui … la table était en effet composée de joueurs a priori amateurs mais ma joie fut de courte durée … et quelle désillusion de me rendre compte que Johny faisant référence à la table 35, alors que moi j’étais assis en table… 36.

Une petite table de différence peut-être me direz-vous, mais un monde de différence si l’on entend les prestigieux noms des joueurs présents à la table 36 immédiatement rebaptisée par les nombreux journalistes présents autour de nous : “la table de la mort”

Je suis entouré de la high society du poker mondial : Mike MacDonald et Luca Pagano à ma droite, Mark ‘Randallin’ Flowers et Greg Raymer à ma gauche, Serge Didisheim, joueur suisse ami du Team Winamax, et un autre joueur Danois qui m’avait éliminé à l’EPT de Copenhague en 2008.

Je n’étais pourtant pas inquiet. J’étais satisfait d’avoir Mike Mac Donald à ma droite plutôt qu’à ma gauche. Quant à Greg Raymer et Luca Pagano, ils sont d’excellents joueurs mais réputés pour leur jeu prudent, ce qui me fait relativiser le danger apparent !

J’étais plus perplexe en voyant le joueur situé à ma gauche, connu sur le nom de « Randallin » sur internet : il est un des meilleurs joueur de MTT en ligne et est capable de moves imprévisibles ! Très rapidement, nous discutons de choses et d’autres. J’apprends qu’il n’atteindra l’âge de 21 ans qu’au mois d’août et ne pourra donc pas participer au World Series à Las Vegas cette année. “What A Bad Beat!” me dit-il !

Randallin me rappelle par ailleurs que je l’ai éliminé à l’EPT Barcelone en 12ème position, lorsque j’ai payé son tapis avec A8 contre son 67. “You made a great call in Barcelona”. Je comprends vite qu’il me respecte et ne m’empêchera pas de développer un jeu agressif.

Durant les trois premiers niveaux, je joue plusieurs petits pots, la table est à la fois sérieuse et calme. Les gros coups que je joue se déroulent presque tous contre Greg Raymer.

Tout d’abord, je paie sa petite relance sur ma grosse blende avec 57. Flop : 5x 7c 8c. Je check raise sa mise, il call. Turn : 8. Je mise la moitié du pot, Raymer me paie : je sais à ce moment-là avec certitude qu’il a une overpair. Je blufferai si la couleur ou la suite arrive, et si par miracle le 5 ou le 7 tombent, il me paiera certainement.

Miracle : River 5x, Je mise à la hauteur du pot, il me paie et je gagne un beau coup.

Plus tard, je paie la relance de Mike Mac Donald avec ma paire de Rois, Greg Raymer squeeze de la BB. Je paie une seconde fois, et gagne le coup au turn. Ensuite, je touche une double paire Q10, et oops Greg Raymer essaie de me bluffer !

Je le tiens, je le tiens, par la barbichette… Le poker n’est pas une science exacte, malheureusement. J’aurais statistiquement dû m’emparer du fossile fétiche que Greg Raymer donne à chaque joueur qui l’élimine, si la chance ou plutôt sa chance n’était pas venue s’en mêler ! J’avais pourtant l’ascendant psychologique sur le champion du monde 2004…

C’est alors que LE coup arrive : je relance à 650 avec AA en première position. Raymer me surrelance à 2200. Je réfléchis un instant pour lui faire croire que je suis confronté à une décision difficile. Je surrelance à tapis pour ses derniers 15,000 jetons.. Il me paie directement avec sa paire de 9 et trouve …. je vous le donne en mille …. un 9 comme première carte du flop.

Je ne discuterai pas le bien fondé de sa décision de payer 80 blindes avec une paire de neuf ! Je ne risque pas non plus de tenter de comprendre pourquoi après ce coup, j’ai perdu TOUS mes affrontements. Je ne reviendrai pas non plus sur la trahison quasi coutumière de mes Houiiites dont les formes pourtant généreuses se sont à nouveau fait exploser dans une confrontation contre As-Roi.


J’espere que les cycles conjoncturels des tournois de poker me seront favorables très rapidement et changeront de cap à temps pour les World Series of Poker cet été. Entre-temps, j’espère pouvoir influer positivement sur ce cycle et faire re-démarrer le processus “good run” en obtenant un résultat au WPT de Venise ou au Grand Prix de Paris.

Bonne chance au reste du Team ! 2 joueurs Winamax en table finale cette année à Monte Carlo ! On y croit !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Vraiment pas de chance ... c'est pas tous les jours dimanche :-)

Good luck pour les prochains !

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